Dans ses nouvelles recommandations, la FDA (Food and Drug Administration) américaine restreint l'emploi de l'amalgame dentaire ou plombage chez les personnes allergiques ou intolérantes au mercure.
Nouvelles recommandations de la FDA
Dans un communiqué de presse* daté du 28 juillet 2009, on apprend que la FDA (Food and Drug Administration) des États-Unis (équivalent de l'Afssaps en France) vient de classer l'amalgame dentaire dans la classe II (risque modéré) impliquant des recommandations spéciales. Ces recommandations spéciales spécifient de ne pas utiliser l'amalgame dentaire chez les personnes allergiques au mercure.
Pas d'amalgame dentaire chez les personnes allergiques
Si la FDA estime que les niveaux de mercure employés dans l'amalgame dentaire ne sont pas assez élevés pour causer des atteintes à la santé, des patients elle reconnaît que ce risque existe pour les personnes allergiques ou hypersensibles au mercure. D'après la FDA, toute personne allergique à l'un des métaux composant l'amalgame dentaire (mercure, argent, cuivre, étain, zinc) ne doit pas se voir poser (ou imposer ?) ce type d'obturation.
Toxicité des amalgames dentaires au mercure
Ces nouvelles recommandations s'inscrivent dans le droit fil d'un revirement amorcé en juin 2008 lorsque la FDA reconnaissaient officiellement sur son site la toxicité des amalgames dentaires au mercure pour le foetus et l'enfant en croissance. La FDA avait alors diligenté une enquête, envisageant de restreindre, voire d'interdire les amalgames dentaires.
Effet des groupes de pression
Après avoir longtemps soutenu, de concert avec l’ADA (American Dental Association), que les amalgames ne présentaient aucun danger pour la santé, la FDA a amorcé un revirement dans ses positions. Ce revirement n'a pas été spontané mais s'est fait grâce au combat opiniâtre des groupes de pression américains en faveur de l'écologie et d'associations de consommateurs, dont le travail a fini par payer.
Revirement trop timide
Après l'annonce de l'été 2008, on aurait pu s'attendre à ce que la FDA aille plus loin. On est encore loin cependant d'une interdiction totale de l'amalgame dentaire et on peut déplorer que les restrictions émises par la FDA ne concernent ni les femmes enceintes ni les jeunes enfants dont le cerveau en croissance est particulièrement exposé à des doses, même faibles, de mercure.
Et en Europe ?
Dans un rapport publié début janvier, un comité scientifique, chargé par Bruxelles d'évaluer les risques sanitaires émergents, a déclaré que l'amalgame dentaire est un matériau sain et sans danger. Son de cloche identique du côté des autorités françaises et des dentistes français. Interpellée au sénat à propos de la toxicité de l'amalgame dentaire, Roselyne Bachelot, ministre de la santé, le 3 juillet 2008, réaffirmait l'absence de risque connu lié à l'emploi des amalgames dentaires.
Comment savoir si on est intolérant ou allergique au mercure ou aux métaux de l'amalgame dentaire
Il suffit de faire pratiquer le test Melisa auprès d'un laboratoire agréé. À partir d'une simple prise de sang, tous les métaux composant l'amalgame dentaire peuvent être testés.
Retrait des amalgames
Il ne doit pas se faire sans précautions sous peine de libérer des quantités importantes de mercure. Les précautions à prendre et les solutions alternatives à l'amalgame dentaire sont détaillées dans le Pratikadent, rubrique Plombage-dépose.
* Communiqué de presse en anglais
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