Quelle place pour les cabinets aujourd’hui ?
Comme bien souvent, les époques de crise sont révélatrices de tendances de fond intéressantes. La crise des années 2000-01 a débouché sur l’émergence d’Internet comme principal média direct entre candidats et entreprises, bouleversant les équilibres du secteur du recrutement. La crise actuelle rend perceptible certaines limites liées l’utilisation intensive de ce même media et ce faisant, pose la question de la valeur apportée par les différents types d’intermédiaires, notamment les cabinets.
Effectivement, ils disposent de peu de moyens pour se remettre en cause et comprennent la difficulté à rendre efficace leur recherche.[1] Effet positif de cette situation : les cabinets de recrutement apparaissent désormais aux candidats comme un acteur incontournable dans leur repositionnement de carrière. Cette étude révèle également que les cadres privilégient une relation avec une structure externe pour échanger sur leur évolution professionnelle.
Des attentes fortes au-delà du recrutement…
Comme le souligne l’APEC dans son rapport annuel sur le recrutement[2], la montée en puissance des candidatures via les outils online a fortement accéléré la familiarisation des candidats avec les processus de recrutement. Ceci a contribué mécaniquement à faire croître leur niveau d’exigence quant au professionnalisme des cabinets dans la conduite du processus de recrutement. Il est intéressant à cet égard de noter l’attention croissante portée par les candidats aux politiques d’intégration, de formation ou de R.S.E. des entreprises.
Autre révélation intéressante à l’issue de notre enquête : les attentes des candidats dépassent l’acte de recrutement en tant que tel. En effet, une majorité d’entre eux attend des cabinets de recrutement qu’ils les accompagnent en amont dans l’analyse ou l’orientation de leur parcours et après le recrutement, dans la construction d’une trajectoire personnalisée.
En arrivant sur le marché de l’emploi, les candidats comprennent l’enjeu direct mais n’en maîtrisent pas forcément les leviers. Ils apprécient alors qu’un professionnel évoque la perception de leur dossier ainsi que les pistes d’amélioration à explorer.
Comme le démontre l’étude de l’APEC –juin 2009, Les candidats, soucieux de faire le bon choix tant à court terme qu’à moyen terme, cherchent aujourd’hui bien plus qu’hier à être épaulés par quelqu’un d’extérieur. Ce conseil devra, grâce à une vue globale du marché et fort d’un lien de proximité avec les candidats, avoir la capacité de proposer des conseils pragmatiques et cohérents par rapport à la personnalité et au parcours du candidat.
En conclusion, il ressort de notre enquête que les cabinets satisfaisants l’exigence de professionnalisme des candidats et, à même de construire une proposition de valeur intégrant avantageusement le suivi post-placement, seront les mieux placés pour convertir les candidats en clients durables.
Pour en savoir plus : www.abc-forvalue.net
[1] Les pratiques de recherche d’emploi – APEC 2007
[2] Etude APEC : Les changements dans les pratiques de recrutement et dans la durée des processus, mars 2009