"C'était une expérience à tenter"
Caro, vendredi 9 octobre, 22h
Ce soir, afin de continuer cette semaine d'expériences gastronomiques, nous nous sommes rendues entre filles dans un bar canadien en plein centre de Paris. Oui alors forcément, ce choix a une explication logique et rationnelle, car il faut bien avouer que la pertinence d'une telle décision ne saute pas aux yeux... Parmi ces six filles, trois revenaient de trois mois à Montréal, dont Monique chérie.
Visiblement, les caribous, c'est une drogue dure, et le sevrage complexe. Mais alors la poutine, c'est pire.
Derrière ce nom plus que barbare, se cache en réalité un plat typique made in caribouland. Nordistes et autres Belges, je vous préviens, les mots qui suivent peuvent choquer...
La poutine, nom féminin si j'ai bien tout compris, est un plat composé de frites recouvertes de fromage fondu (pouvant aller du cheddar à la mozzarella trop vieille, en passant par du plastique imitation fromage), arrosée d'une sauce brune à la composition inconnue, ayant pour but de faire fondre le fromage.
Ce plat, au nombre de calories illimité, peut également être accompagné de morceaux de viande, histoire de rendre la mixture encore plus salée.
Forcément, ce soir, il était hors de question de se contenter d'un bagel, pire, d'un burger. La commande fut simple : poutine pour tout le monde.
Si les ex-canadiennes ont tout de suite joué au jeu des sept différences, nous autres franco-française avons jeté un oeil suspicieux, avant de courageusement planter notre fourchette dans le bol (parce que c'est servi dans un bol).
Et ben franchement, c'est pas si pire. Les frites baignent dans de la sauce, donnant plutôt une impression de potatoes à la chose(mon icône frite-de-baraque-à-frites-baignant-dans-de-l'huile reste donc intacte, ouf!), la sauce a un petit goût de fumé loin d'être désagréable, et la viande fumée est fumée comme il faut. Certes, il faut arrosé le tout d'une bonne demi-douzaine de carafes d'eau par personne, car il doit y avoir dans chaque plat l'équivalent d'une salière.
C'est pas si pire... Jusqu'à la moitié de l'assiette. Là, votre estomac vous rappelle gentiment qu'il existe, et que malgré toute sa bonne volonté, il arrivera un moment où il ne pourra plus s'étendre, et où vous devrez arrêter d'engloutir ce truc, sous peine d'explosion. Parce que la poutine, c'est bon, mais c'est lourd. Très. A éviter quand on a des problèmes d'estomac. Oui comme moi donc.
Du coup, j'ai avalé deux gélules de charbon de Belloc.
P'tet que je vais réussir à dormir... Ou pas, et rêver d'attaque de poutine géante. Cela dit, ça pourra être très drôle à raconter au réveil!
Lo, initiée