Photographie : « Une biche. (Dans le désert cela s’appelle autrement.) », Bertall (1820-1882), La Comédie de notre temps, 1874-1876.
Le XIXe siècle a de nombreux noms pour désigner différentes sortes d'élégants. Les romantiques, passionnés, méprisent la vulgarité ; les dandys ou autres gommeux glissent dans une affectation pleine de tics chics ; les lionnes et lions illuminent leur monde … ; et puis les biches qui s’amusent du spectacle parisien de leur siècle. Elles sont jeunes. Certaines d’entre elles sont des actrices. Leur vie est trépidante et riche. Elles ont une nombreuse cour constituée d’hommes fortunés et de daims : de jolis jeunes hommes, plus ou moins aisés et mondains, recherchant le voisinage des biches.
On qualifie de 'haute bicherie' une classe sociale bourgeoise et fashionable. D’après Alfred Delvau (Dictionnaire de la langue verte, 1867), la définition de la biche est une création de Nestor Roqueplan datant de 1857. Voici la formulation que donne ce même dictionnaire de la ‘haute bicherie’ : « Les plus élégantes et les plus courues d’entre les coureuses parisiennes, reines d’un jour qui ne font que paraître et disparaître sur le boulevard, leur champ de bataille. »
Le nom de 'biche' est sans doute à mettre en parallèle avec celui de 'bicheuse' qui est un terme employé dans un sens voisin de celui de 'cajoleuse'. Bicher signifie embrasser. Quand deux personnes vont bien ensemble on dit qu’elles bichent bien, sinon qu’elles ne bichent pas.
Photographie : « Un daim. » Bertall (1820-1882), La Comédie de notre temps, 1874-1876.
Par La Mesure de l'Excellence - Publié dans : La ModeEcrire un commentaire 0 - Voir le commentaire - Voir les commentaires - Recommander Précédent : Barbière Retour à l'accueil