Petite assistance mais grande mobilisation. Syndicats, politiciens, amis et collègues de Murad Akincilar se sont succédés derrière le micro ce midi à la Place des Nations pour soutenir, rendre hommage et exiger la libération de ce syndicaliste et militant des droits humains arrêté à Istanbul et mis en prison depuis le 30 septembre. Très peu de nouvelles circulent à son sujet. Et la capitale mondiale du kebab se refuse toute communication autour de cette affaire. Crime de lèse majesté et engagement politique et syndicale qui déplaisent aux autorités d’Ankara ? C’est la seule explication que trouve les amis et collègues de Murad Akincilar, citoyen genevois au bénéfice d’un permis C, secrétaire syndical UNIA à Genève, journaliste et écrivain. Autant de casquettes, autant de problèmes dans un pays où les libertés politiques et syndicales sont mal vues par les instances dirigeantes. Une pétition a été signée sur place et une délégation présidée par le Conseiller national et Président des verts Ueli Leuenberger s’est rendue à la Mission de la Turquie pour la déposer. Les intervenants ont rappelé qu’en marge de l’accord de normalisation qui sera signé demain entre turcs et arméniens à Zurich c’est une occasion propice pour parler de ce syndicaliste emprisonné pour apparemment délits d’opinions.
Ils ont posé pour la photo: La délégation qui a remis les pétitions à la Mission de Turquie