La voilà cette fameuse première biennale d’art contemporain bordelaise, qui a fait coulé tant d’encre avant même de savoir ce qu’il y avait dedans : ça coûtait bonbon, y’avait ailleurs où mettre les euros rayon culture, et en plus y’a même pas d’artiste d’ici. Voilà pour l’argumentaire de base. Honnêtement, je prends ce qui se donne, y compris si ce sont mes impôts locaux qui y passent. Un peu d’art, ça ne peut pas faire de mal.
Tout est prêt, mais l’inauguration n’a lieu qu’en fin de journée. Pas une envie farouche de me rendre dans ce bain de foule : les pince-fesses municipaux, j’ai déjà donné. Entre les membres du Juppé-Fan’s club, qui sautillent en tout sens pour prendre le héros en photo, et les pique-assiettes professionnels, qui piaffent accrochés à la corde qui entoure le buffet avant l’heure H, j’avoue que j’ai eu quelque peine à faire mon trou. Le dernier vernissage auquel j’ai assisté remonte à plusieurs mois, c’était à la Base Sous-Marine, et je n’ai jamais autant eu envie de balancer quelques uns de mes contemporains à la baille ! Donc, pas d’inauguration ce soir, même si la formule a changé, même si c’est mieux que d’habitude, même si même si même si …
Premier coup d’œil sur le site principal, à savoir la zone des quais au niveau des Quinconces. Un peu bric-à-brac pour l’instant, le chapiteau fait tâche (mais sur la photo, on ne le voit pas trop), la passerelle était bien plus belle sans quoique ce soit autour.
Premier coup de cœur sur la place de la Comédie. Je ne sais pas de qui est l’œuvre, je n’ai pas cherché l’info, mais j’ai aimé cet emballage blanc avec ces photos dans les couleurs sombres allant du rouge au noir. De loin, j’ai pensé à Star Wars. Vraiment de loin. A revoir.