Récemment divorcé, Larry Daley (Ben Stiller) n’a jamais vraiment réussi à se fixer quelque part. C’est surtout pour ne pas décevoir son jeune fils Nick (Jake Cherry) que Larry accepte de travailler au Muséum d’Histoire Naturelle. Sa mission au sein de cette "institution" est assez simple : Larry est gardien de nuit. Si cette tâche le rebute dans un premier temps, il va vite découvrir que ce boulot est plus animé qu’il n’y paraît. En effet, quand vient la nuit, une malédiction donne vie aux nombreuses curiosités du musée. Les squelettes, les animaux empaillés, les statues de cire ou de bronze,… tous, sans exception, envahissent les couloirs du Muséum et donnent du fil à retordre au nouveau gardien. Attention Larry, rien ne doit entrer ou sortir du musée !
Bénéficiant de très bons effets spéciaux, joyeux et colorés, "La Nuit au Musée" est un spectacle magique qui s’adresse avant tout aux aventuriers en herbe et aux plus grands qui conservent une âme d’explorateur en culotte courte. Tous les ingrédients sont ici réunis pour offrir une très belle aventure pimentée de quelques belles "loufoqueries".
On retrouve d’ailleurs dans ce film des acteurs qui ont offert à la comédie américaine ses lettres de noblesse. Après avoir affronté Robert DeNiro dans "Mon beau-père et moi" (2001) ou avoir joué les mannequins incultes dans "Zoolander" (2002), Ben Stiller nous revient dans un rôle plus sage. Stiller connaît sur le bout des doigts le rôle du gentil héros malheureux. Souffrant de "bougeotte" chronique, son personnage n’a jamais su mener un projet à son terme. Collectionnant les échecs, Larry a, cette fois, décidé de prendre le taureau par les cornes & de se consacrer à fond à son nouveau boulot. Ca tombe bien car ce job ne va pas être de tout repos.
Dans ce musée en folie, Ben Stiller devra notamment "faire face" à la réincarnation du Président Roosevelt interprété par l’excellent Robin Williams ("Permis de mariage"). Moins dévergondé que dans "The Birdcage" (1996) ou dans "Flubber" (1998), le jeu de Williams est ici un peu plus tendre et nous offre une belle dose (très légère) de romantisme. Si on le connaît surtout pour ses comédies pétillantes à souhait, Robin Williams a aussi pénétré dans des registres plus dramatiques et sombres. Exaltant la tendresse et l’émotion dans "Madame Doubtfire" (1994) ou dans "Dr. Patch" (1999), il a aussi joué dans trois thriller's entre 2002 et 2005 : "Photo Obsession", "Insomnia" et "Final Cut". Il y signe trois performances bouleversantes et hallucinantes. Il prouve par la même occasion qu’il est un acteur très complet aux multiples facettes.
A la différence de Ben Stiller et de Robin Williams, beaucoup plus sages dans "La Nuit au Musée", Owen Wilson est tout simplement fou à lier ! Après "Toi & moi… & Dupree", où il jouait un sacré "emmerdeur", Wilson se retrouve ici dans la peau d’un cow-boy miniature. Excité comme une puce ce dernier n’a qu’une seule idée en tête : combattre les soldats romains "miniaturisés" de la vitrine d’à côté. Ces légions romaines sont, elles, emmenées par un Steve Coogan ("Hot Fuzz") très en forme lui aussi. L’improbable tandem formé par Wilson et Coogan est un véritable régal & vaut, à lui seul, le détour.
Dans la lignée de "Jumanji" (1996), une autre grande comédie d’aventure avec Robin Williams, le réalisateur Shaw Levy ("La Panthère Rose", "Treize à la douzaine") exploite habillement les ficelles du genre. On sent également, dans "La Nuit au Musée", la patte du producteur Chris Columbus. Le réalisateur-producteur des deux premiers "Harry Potter" est passé maître dans le domaine des films (magiques) pour enfants. Comme la plupart de ses autres réalisations, "La Nuit au Musée" sent bon l’ingéniosité, le rire moqueur ou encore le sentimentalisme (plus ou moins bien maîtrisé). Reste que ce film souffre parfois d’un cruel air de déjà-vu. Certains n’y verront certainement pas là un défaut.
"La Nuit au Musée" se révèle, en définitif, être une agréable friandise dont on connaît bien la recette mais qu’on ne peut s’empêcher de goûter encore et encore… Les grandes et les jeunes pousses seront aux anges. Si par contre, pour vous, aventure fantastique ne devrait jamais rimer avec humour enfantin, vous risquez d’être déçu par ce film. Après tout, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
La bande-annonce…