Après Crans-Montana Tourisme il y a quelques jours, c’est aujourd’hui l’exécutif de l’Association des communes de Crans-Montana qui affirme haut et fort son soutien à la nouvelle loi sur le tourisme. Réuni jeudi soir 8 octobre, le Comité directeur (composé des présidents des six communes) a décidé de s’engager en faveur du «oui» pour le scrutin du 29 novembre. A noter que le Comité directeur s’est d’ores et déjà engagé à exonérer les mayens sur le territoire des six communes.
Le Comité directeur de l’Association des communes de Crans-Montana (ACCM), présidé par M. David Bagnoud, estime qu’il est indispensable pour le tourisme valaisan - et tout particulièrement pour Crans-Montana - d’abandonner la loi passéiste de 1996 pour de se doter d’une loi moderne adaptée aux besoins actuels.
Exister sur les marchés nécessite de l’argent!
Crans-Montana étant une région touristique au sens où l’entend la nouvelle loi, elle disposera de plus de moyens pour sa promotion. Dans l’idéal, selon les chiffre du BAK (Basel Economics), une région a besoin au minimum d’un million de francs pour être présente sur le marché suisse. Pour avoir une présence significative sur les marchés européens et une partie du marché mondial, une région doit pouvoir disposer de 2 à 3 millions de francs. Or, actuellement, Crans-Montana dispose de 800'000 francs.
Engagement actif des Communes ET des acteurs touristiques
Pour l’exécutif de l’ACCM, la nouvelle loi permettra aux communes au travers de l’actionnariat de participer activement à la société anonyme qui remplacera la société de développement. Dans un même temps, l’implication des acteurs touristiques demeurera importante, comme exigé dans la loi. Ce partenariat public-privé sera synonyme de dynamisme et de contrôle pour les Communes qui seront davantage incluses dans les processus décisionnels.
Taxe de séjour: système couteux et vétuste
Aujourd’hui, la perception de la taxe de séjour coûte à la collectivité de Crans-Montana 220'000 francs par an. Malgré l’incessant travail de suivi, de relance et de contrôle dans le terrain, on peut estimer que l’encaissement des nuitées hôtelières et parahôtelières n’est fiable qu’à hauteur de 85%, d’où un manque à gagner de 600'000 francs par an pour Crans-Montana.
Le système proposé par la nouvelle loi simplifie tant l’encaissement que la gestion des taxes. Rappelons que la loi annule deux taxes au profit d’une seule, la taxe touristique d’hébergement (TTH), faisant ainsi disparaître la taxe de séjour.
Taxe touristique d’hébergement: simulation pour Crans-Montana
La HEVs a réalisé une étude sur six stations pilotes, dont la plus proches de Crans-Montana par ses caractéristiques est Verbier. On peut donc reprendre pour exemple les chiffres de cette station pour concrétiser les projections pour Crans-Montana. A Verbier, la taxe de base pour un mètre carré louable est de moins de 15 francs, ce qui correspond à ce que paiera un hôtel. Ce montant est corrigé selon plusieurs facteurs: pour une résidence secondaire à Crans-Montana, le montant de cette taxe est divisé par deux, soit CHF 7.50 par mètre carré; pour le camping à La Moubra, la taxe équivaudra au 10% du chiffre de base, soit CHF 1,50 par mètre carré exploitable. La loi prévoit également que seront exonérés les gîtes non utilisables à des fins touristiques de même que ceux situés hors des zones atteignables toute l’année, ce qui inclut une grande partie des mayens. D’autres coefficients entreront en vigueur et corriger ces chiffres, notamment en fonction de l’éloignement de des logements par rapport au centre touristique.
Mayens du territoire de Crans-Montana exonérés
La loi garantit l’autonomie communale pour les zones mayens et hors zone à bâtir. A Crans-Montana, le Comité directeur s’est engagé à ne pas taxer toutes bâtisses en zone mayens. Ce qui soulagera tous les propriétaires de mayens sur le territoire des six communes de Crans-Montana.