En ces temps troublés où peu font encore la différence entre la valeur et le prix, où un président de la FFR se laisse même aller à déclarer : « … notre valeur marchande s’en va » (!!!), heureusement Richard Escot nous démontre dans son “Portraits légendaires du rugby” qu’il n’a pas oublié Jean Bodin (1530-1596) et sa leçon — indépassable en vérité ! — « Il n’est de richesse que d’hommes. »
D’Os du Randt à Lawrence Dallaglio en passant par Jean-Pierre Rives, Sébastien Chabal et David Campese, sans oublier de croiser avec J.P.R. Williams et Gavin Hastings, tout en tapant à suivre pour Graham Mourie, Brian O’Driscoll ou Juan Martin Hernandez… (j’en saute et des meilleurs !) ce beau livre de rugby qui est avant tout histoire(s) d’hommes nous régale d’images mitonnées de mots savoureux, ainsi Walter Spanghero à un journaliste à la sortie du terrain, le visage en sang : « Heureusement que j’avais le nez, sinon, ce coup de poing, je le prenais en pleine gueule ! »
Un sport de voyous joué par des gentlemen qu’on vous dit !