Michel Doucet est mort.
Nous sommes nombreux à avoir perdu un ami, nombreux à le pleurer.
Foudroyé par une crise cardiaque, il nous quitte bien avant l'heure, à l'âge de 62 ans. Je le revois, comme si c'était hier, se présentant chez mes parents à l'aube des années soixante-dix pour entamer sa longue marche militante à Louviers, aux côtés de Jeanne, son épouse, dont la disparition prématurée, elle aussi, nous a bouleversé naguère.
Durant de longues années, il fut mon compagnon de route pour vingt ans de travail municipal, dans l'opposition, puis dans la majorité. Que de rires, que d'engueulades, que d'idées fraternellement partagées dans des réunions ou des casse-croûtes militants...
Travailleur acharné, il a apporté sa compétence et son talent pour les chiffres au service de la Ville et de l'équipe municipale à ce poste d'adjoint aux finances qu'il affectionnait tant.
La férocité de la vie politique a fait que nos chemins se sont séparés en 2008, mais l'amitié est restée intacte. Je n'oublierai jamais son dévouement inlassable à l'idéal humaniste que nous partagions et l'inestimable soutien qu'il a apporté à nos causes communes.
L'émotion qui m'étouffe aujourd'hui ne m'empêchera pas de dire que sous la cuirasse militante battait un cœur tendre, avide d'affection et de chaleur humaine.
Ces derniers jours, son attachement à ses petits-enfants le faisait rayonner de bonheur lorsqu'il m'en parlait.
C'est l'image que je garderai de mon ami, à jamais, Michel Doucet..