" La réforme des institutions ".Combien de temps encore allons-nous devoir supporter cette tarte à la crème qui n'intéresse que les médias et les hommes politiques ?...
Je reste un farouche partisan de la Cinquième République.Pourquoi changer un système qui a résisté à toutes les tempêtes depuis 1958 ? ( l'Algérie,Mai 68,81,le chômage de masse,les scandales financiers...).Si la France tient toujours debout,elle le doit au général de Gaulle qui nous a doté de solides institutions.Paradoxalement,l'hyperprésident Sarkozy,comparé à Napoléon par ses détracteurs,a réouvert la boîte de Pandore.On se demande bien pourquoi...Peut-être pour offrir un hochet à Edouard Balladur et Jack Lang...
Sarko veut-il vraiment réformer notre Constitution ?.Pas sûr...En effet,j'imagine mal cet assoiffé de pouvoir rogner ses prérogatives au profit du Parlement...En outre,les français plébiscitent la Cinquième République !.Ne se sont-ils pas rendus massivement aux urnes lors du premier tour de la présidentielle le 22 Avril 2007 ?.Une sacrée claque pour les partisans d'une sixième république.D'ailleurs,qui propose un changement de régime ? : La gauche,le camp des perdants et des experts hostiles à l'élection du Chef de l'Etat au suffrage universel et qui ont la phobie du peuple ! ( je pense en particulier à Olivier Duhamel,un traumatisé du 29 Mai 2005,qui avait publié le texte du Traité D'Amsterdam sans la fameuse partie trois...).
La force de la Cinquième République,c'est sa flexibilité.Elle s'adapte à toutes les situations et tous les comportements.Même en cohabitation,la France est gouvernée.Bref,le rêve pour notre pays ayant si souvent connu une instabilité chronique.Qui a envie de revivre les turpitudes du parlementarisme ? ( en 1958,nous étions au bord de la dictature militaire...).
Alors,pourquoi chez certains cette envie de casser l'édifice ?.Déjà,le quinquennat a été une erreur monumentale.Censée rééquilibrer les pouvoirs,cette mesure a accru la présidentialisation du régime,dévalué les législatives et transformé les élections intermédiaires ( municipales,régionales,européennes ) en couperet pour le Gouvernement.Certes désormais,nous avons un président tout puissant vis à vis des députés,mais affaibli par rapport à l'opinion ( d'autant que l'actuel locataire de l'Elysée est un accro aux sondages ).
L'omniprésence médiatique de Nicolas Sarkozy laisse à penser que nous aurions changé de République.Faux !.Le Président gouverne,le Premier Ministre exécute et l'Assemblée Nationale vote les lois sans broncher.C'était la même chose à l'époque de François Mitterrand et de Jacques Chirac.Seule différence : Les deux prédécesseurs de Sarko sortaient rarement de leur Olympe.
Je ne vois pas l'intérêt de réformer les institutions.Instaurer une dose de proportionnelle au Palais Bourbon ? : Ce mode de scrutin creuse le fossé entre les élites et le peuple et vu les résultats des dernières législatives,je ne suis pas certain que Sarkosy aurait disposé d'une majorité...Abolir le Premier Ministre et se diriger vers un vrai régime présidentielle à l'américaine ? : Inadapté à l'esprit frondeur des français et qui ont peu de goût pour le compromis.
En revanche,pourquoi ne pas interdire le cumul des mandats,supprimer les départements et le Sénat,le temple du conservatisme ?.Il serait souhaitable également de s'intéresser aux conflits d'intérêts ( Jean-François Copé,ancien ministre du Budget et désormais avocat d'affaires à temps partiel,un véritable scandale ! ).Enfin,les élus condamnés par la Justice ne devraient pas avoir le droit de se représenter ( exit Alain Carignon et Patrick Balkany...).Hélas,je doute que la Commission Balladur reprenne mes propositions...
Arrêtons de s'acharner sur la Cinquième République !.Elle n'est pas responsable du trou de la Sécu et de la dette !.En 1940,Albert Lebrun,un président potiche avait assisté impuissant à la débâcle.La France va mal et le Monde se porte guère mieux...Qui nous dit que nous ne sommes pas à la veille d'un nouveau cataclysme ?.Heureusement,notre Constitution monarchique permet au Chef de l'Etat d'affronter la houle de l'Histoire. Mais encore faut-il être à la hauteur...