En parallèle de l’action menée le 8 octobre par Greenpeace sur la raffinerie Total du Havre, d’autres militants de l’organisation ont interpellé le groupe pétrolier français, cette fois au Canada, pour dénoncer sa responsabilité dans les changements climatiques, notamment au travers de ses investissements faramineux dans l’exploitation des sables bitumineux, à l’ouest du Canada, dans la province de l’Alberta, mais aussi à Madagascar. Le pétrole extrait de ces sables génère cinq fois plus de gaz à effet de serre que celui issu des gisements classiques.
Et pendant ce temps-là, au Canada…
Au moment où les activistes de Greenpeace s’apprêtaient à passer une partie de la nuit sur les cheminées de la raffinerie Total du Havre, au Canada, dans la ville d’Edmonton (province de l’Alberta), d’autres militants de Greenpeace ont détourné des panneaux publicitaires géants présentant la campagne de communication menée par Total pour verdir son image.
… et sur Internet !
Ce détournement publicitaire fait écho à la campagne menée par Greenpeace également sur Internet contre le géant pétrolier français avec une vidéo virale à découvrir sur http://www.greenpeace.fr/destruction-durable
Ces opérations visant Total en France s’inscrivent dans le sillage d’actions menées depuis trois semaines par Greenpeace au Canada. Des opérations similaires devraient encore avoir lieu. À moins de dix semaines du sommet de Copenhague, Greenpeace dénonce la responsabilité des groupes privés et de certaines entreprises dans les changements climatiques.
« Comment les responsables politiques peuvent-ils prétendre sauver le climat s’ils laissent des groupes pétroliers, des États, et des intérêts économiques divers, investir dans des secteurs aussi catastrophiques pour l’environnement et le climat que l’estpar exemple, l’exploitation des sables bitumineux, s’interroge Yannick Rousselet. Alors qu’on nous parle sans relâche de “moralisation” du capitalisme, on laisse Total, Shell et d’autres commettre un crime climatique en toute impunité. Nous interpellons le président de la République Nicolas Sarkozy et ses collègues européens pour qu’ils interviennent et interdisent de telles pratiques. »