La ministre de la Culture anglaise, Margaret Hodge, a affirmé hier qu'internet et les services à domicile de livraison de DVD, par exemple, assurés par des firmes comme Amazon pourraient incarner un avenir pour les bibliothèques.
Car les digital natives seraient plus enclins à recourir aux pages d'un cybermarchand qu'à celles d'une bibliothèque ? Pas tout à fait. Pour le moment, on l'ignore, la ministre n'ayant pas développé le fond de sa pensée, mais une étude est actuellement en cours et devrait apporter des réponses assez tranchées sur la consommation moderne de livres et autres documents.
C'est en tout cas en s'appuyant sur les modes opératoires de LoveFilm ou Amazon que la ministre envisage donc un futur pour les établissements. Trois critères sont mis en avant : popularité, utilisation par un très vaste panel de consommateurs et satisfaction du service. En somme, il faudrait que les bibliothèques se calquent sur le fonctionnement des sociétés pour mettre en place un meilleur service...
« Nous avons besoin d'offrir quelque chose aux jeunes qui soit nouveau et différent. Vous avez absolument raison de vous énerver, quand des politiciens tels que moi racontent les stéréotypes des librairies de notre enfance, et ignorent les formidables services qui fonctionnent aujourd'hui », explique-t-elle.
Les bibliothèques proposeraient alors un service d'envoi à domicile pour l'emprunt d'ouvrage, pour réinventer leur visage dans ce XXIe siècle. « Pourquoi les librairies ne peuvent pas vendre des livres aussi bien que les prêter ? »