Finalement, on n'avait pas tout dit…
Marc-Olivier Brouillette, à tort ou à raison a toujours été critiqué comme quart-arrière. Pas tellement à Montréal, parce qu’on partait de loin, mais ailleurs en province... Beaucoup trouvaient que Marc-O n’était qu’un porteur de ballon et pas un passeur… Le match de samedi les a fait ravaler leurs paroles, particulièrement au premier quart.
À la suite du match, quelqu’un lui a demandé s’il croyait que c’était son meilleur match à vie au football universitaire… Marc-O en bon apprenti avocat a « weaselé » son chemin hors de cette question. Nous croyons que le dernier match de la saison régulière au CEPSUM contre Bishop’s l’an dernier était son meilleur.
Son bras est plus fort que jamais, l’arc de ses passes est parfois peu accentué (on aime ça!!!) il est très rapide et ses courses sont pratiquement imparables. Cependant, deux petits défauts, ses passes en scramblant hors l’aile sont couci-couça et ses passes courtes par-dessus la ligne à un receveur ou un RB arrêté sont pas tout à fait fluides, ceux-ci doivent se pencher parfois, au lieu d’être dans la foulée (in stride). Sans analyser les stats à Marc-O, il aurait bien pu se voir gratifier de quelques passes de plus jusqu'à maintenant, car quelques longues passes tentées (surtout dans les zones payantes) n’ont pas été captées par les receveurs. Compte tenu que c’étaient de longues passes sous pression d’un DB on ne peut pas compter ça comme des passes échappées, mais ses receveurs auraient bien pu lui en sauver une couple. L'an dernier, par exemple, Raza et Kevin Rivet lui en avaient captées quelques unes de ce genre...
Cet hiver, on avait fait un portrait de Marc-O, et suite à ce qu’on a vu de Andrews et de Shoiry depuis le début de cette année… toute comparaison avec ces deux-là est ridicule… Marc-O est dans une autre classe. Et ce, sans même tenir compte des intangibles tel son désir et vaincre et de son leadership. Il doit être désormais être classé parmi les 5-6 meilleurs au Canada.
Stats
Vous savez combien on aime analyser les ratios courses /passes alors voilà ce que ça donnait au dernier match :
Carabins : 52% de passes tentées. (Qui aimait autour de 55%??, hein hein qui?)
Rouge & Or : 50% (on rappelle que pour la dernière saison, ils avaient terminé à 55%).
Une autre stat qu’on aime regarder est de savoir qui effectue le plus de plaqués dans une équipe. Théoriquement, ça devrait être le secondeur au centre, plus vous êtes près de la ligne, c’est mieux et plus vous vous en éloignez, c’est moins bon… L’an dernier, avec les Hommes en rouge, celui qui a terminé l’année avec le plus de plaqués était le DB Anthony Lucka… Ce qui explique aussi la piètre fiche défensive des McGillois.
Donc, pour en revenir à nos moutons, avec les Carabins, celui a réussi le plus de plaqués de son équipe fut le joueur par excellence à la défensive de la semaine au Canada #95 Mathieu Brossard. Donc plus tu arrêtes le joueur haut, moins de dégât, ils peuvent créer. L’an dernier à notre défaite en demi-finale du Dunsmore, Jerry-Ralph Jules (un CB) était celui qui en avait réussi le plus…
Pour les Rouges & Or, ce fut Sam Lavaud, qui en a obtenu 8 également, mais ce qui est à souligner est que Kelly Hilaire en a quasi obtenu le même nombre(7), tout en ne jouant que sur les premiers jeux. Ce n’était pas qu’une impression qu’on avait en vous disant qu’il était un poison pour Rotrand.
Match Sherbrooke-ConU
On l’avait préenregistré et on a regardé ça hier… Alors, voici notre ramassis de notes de ce match :
Sherby est arrivé flat et a regardé jouer ConU des deux côtés du ballon pendant le premier quart. C’est ce qui leur a couté le match… La défensive s’est tranquillement réveillée pour finir par inspirer l’offensive, mais le mal était fait.
MacKay et Mahoney ont été un duo irrésistible, 14 réceptions…. MacKay a un bon timing et Mahoney donne toujours cette impression d’être né avec une peau de cochon ovale entre les mains… Sauf que… quand le stade entier sait que la passe se destine à Mahoney et qu’il est toujours ouvert, il faut se poser des questions sur la stratégie défensive et/ou couvertures. Surtout qu'on avait pas réellement à se méfier beaucoup du jeu au sol des Piqueurs.
Pascal Fils est un « workhorse », il court droit feinte un peu et recommence encore et encore… ConU semblait très fatigué de ce jeu au 4e quart. Cependant pour une efficacité optimale de cette recette, Sherby doit mener au pointage…
Les renardois présentaient une défensive 3-4 (3 D-lines et 4 secondeurs), un peu particulier dans l’universitaire, mais on ignore s’ils font ça souvent ou c’est simplement qu’ils ne respectaient pas la course des Piqueurs.
Lors du jeu qui a mis fin à la carrière de Jonathan Massé-Simard, le botteur Paradès qui était celui qui était entré en contact avec Jonathan était lui aussi au sol. Le commentateur Jean St-Onge, qu’on aime habituellement (contrairement à plusieurs) a cependant « eu l’air fou là-dessus ». Immédiatement après le jeu, il insistait sur la blessure à Paradès et coach Dussault lui a dit : « Oublie Paradès pi sa hanche là, c’est une blessure à la tête qu’à eu le jeune Massé-Simard… » d’un ton très sec… Et les faits ultérieurs ont pleinement donné raison au coach…
Un caméraman de Radio-Canada sur les lignes de côté a, par la suite, reçu des joueurs dans les jambes à hauteur du genou et a semblé s’être fait vraiment mal à une jambe – ATTENTION DOM!!
Parlant de Radio-Can (me semble qu'on en parle beaucoup ces temps-ci), la caméra éloignée était tellement floue que j'ai cru que l'âge avait fait son oeuvre. J'ai été chez Jean Coutu m'acheter une paire de lunette cheap, malheureusement, ça n'a rien changé... D'après nous, c'est une caméra qui avait servie aux Jeux Olympiques de 1976, Greg Joy l'avait signé....
Ce match-là était aussi très physique et on est convaincu que les joueurs des deux équipes vont apprécier le « bye week ». On a bien aimé #23 Kevin Régimbald, secondeur 2e année qui était partout… avec Philippe Fonseca en forme, les Renardois n’ont vraiment rien à envier à personne à la secondaire, et ce, pour plusieurs années.
Du côté des Piqueurs en défensive, deux noms: Corey Greenwood, qui était sur quasi tous les plaqués en plus des unités spéciales et qui va être assurément repêchés l’hiver prochain (causant un autre trou immense chez les Piqueurs qui en ont de plus en plus) et Nathan
J-P Shoiry n’a pas été assez bon pour faire une différence, et pas assez poche pour dire qu’il était pourri… Disons que ça reflète un peu sa carrière jusqu’à présent (à l’exception du match contre nous à Sherby l’an dernier), et malgré son gabarit impressionnant, il n’a pas suivi la progression que Marc-O a connue par exemple…
Photo de Dom Bernier