Les journaux sont en guerre contre le déclin de leur profitabilité.
Quand c’est la guerre, les soldats tirent, les meilleurs visent, les nuls tirent dans tous les sens, en priant qu’au final le tirage augmentera.
Pour ma part. Je suis abonné à La Presse, mon beau-frère y travaille et je ne veux pas qu’il perde sa job. Mais j’ai l’impression de plus en plus de remplir mon bac à recyclage avec du non lu.
Cahier sport. Du déjà lu dans les sites de sport.
Cahier art et spectacles. Tout ce qui touche la guerre des cotes d’écoute entre TVA et Radio-Canada, who cares à part Brault et Martineau? Skip ça et ça se lit en 26 secondes.
Cahier auto. 0 à 100 en 4 secondes.
Cahier affaire. Là je reste un petit bout, je dois forcer du front pour comprendre.
Les éditoriaux: ha! là on me tient. Ça me manquerait de ne pas lire Lagacé Boivert Roy Cassivi ou Foglia.
Tout ça pour dire que la seule chose qui peut sauver les journaux c’est le talent.
Le talent ça court pas les rues mais ça court. Ça court vite même du talent.
La solution c’est quoi?
Ma solution en tout cas c’est de plus en plus de La Presse à Ma presse. Je vais sur le web, je pige ce que je veux et je suis out.
Au fond je résiste. Je résiste à abandonner l’habitude du journal au pas de la porte.
Mais le bac à recyclage me regarde drôlement.
Et vous, lecteurs du web, demain ressemble à quoi?
(ci-bas la très belle affiche qui a inspiré ce billet)
expo à la grande bibliotthèque du 22 septembre 2019 au 28 mars 2010.