Un professeur d’université avec qui j’ai travaillé pendant quelques années disait que la pauvreté correspondait à n’avoir qu’un marteau dans son coffre à outils. Pour cogner des clous c’est assez efficace, mais pour visser une tête-carrée, couper un wire de métal, scier un 2 par 4 ou toutes autres besognes nécessaires à monter une commode IKEA par exemple, tu atteints vite certaines limites. La très grande pauvreté d’Ayiti vient d’être reconfirmée cette semaine. Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) vient de publier ses chiffres sur l’Indice de développement humain (IDH). Le Canada est 4ième sur 182 pays alors qu’Haïti se retrouve 149ième. Juste après la Papouasie-Nouvelle-Guinée et avant le Soudan. L’IDH est une mesure qui intègre différents indicateurs sociaux et économiques et donne une idée de la capacité des États à soutenir le développement de sa population. L’indice comptabilise des données sur l’espérance de vie (Ayiti est 133ième), l’éducation (125ième) et le niveau de vie (158ième). Dans ce classement, Ayiti arrive toutefois bon dernier pour l’Amérique… La bonne nouvelle, c’est que les résultats du pays ont évolué de manière constante depuis 1980 (0,77% par année en moyenne) et ce même si la rumeur publique affirme l’inverse. Quand, dans le concert des nations, tu joues du banjo à une seule corde, ta capacité à participer au son d’ensemble manque un peu de punch…