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Ordre moral le retour

Publié le 08 octobre 2009 par Yvesd

mauvaise vie.jpgAutant l’écrire d’emblée : « l’affaire Mitterrand » ça fout un peu les jetons. La question n’est pas de savoir si les « vacances sexuelles » passées d’un ministre sont ou non moralement compatibles avec ses fonctions, ni même si le PS a raison ou non d’emboîter le pas au FN. Ce qui fout les jetons c’est le retour en force de l’ordre moral qu’induit la polémique.

« Restons Correct ! » n’a aucunement l’intention de faire l’apologie des pratiques auxquelles Frédéric Mitterrand feraient allusion dans un livre que nous n’avons pas lu et que, contrairement à Josette et à Marcel, nous n’avons pas encore commandé sur Amazon dans l’espoir d’y découvrir quelques passages croustillants sur la vie sexuelle d’un pipeule en vue.

Pour autant et après les attaques de Bayrou à l’encontre de Cohn-Bendit, force est de constater avec les déclarations de Marine Le Pen et de Benoît Hamon que non seulement le coup bas est toujours de mise en politique mais que, en plus, on n’a décidément pas intérêt à écrire n’importe quoi.

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Bayrou, Le Pen, Hamon : la troïka paraît improbable. Elle dit en fait que l’ordre moral juste prôné par Ségolène Royal en 2007 et l’obsession du « correct » universel n’ont pas fini de faire des adeptes dans ce pays. Si les chances de voir un jour le FN ou le Modem accéder au pouvoir sont heureusement faibles, celles de se retrouver un jour avec un Benoît Hamon au gouvernement sont, hélas, tout à fait plausibles.

Avec son look et sa tronche de Saint-Just de sous-préfecture, ça risque de pas mollir question guillotine culturelle, littéraire en particulier. Les blogs qui se livrent à l’incitation de mineurs à la consommation de (vraie) galette-saucisse au mépris du principe de précaution pondérale le plus élémentaire et, plus généralement, les esprits libres auront intérêt à numéroter leurs abattis, si ce n’est à émigrer direct sous des cieux culturellement plus ouverts.

Aller chercher des poux dans la braguette d’un écrivain, bon ou mauvais la question n’est pas là, n’a rien à voir avec la justice, fut-il ministre d’un gouvernement auquel on s’oppose.

C’est du totalitarisme intellectuel et rien d’autre, du type de ceux qui, au nom d’une quelconque « morale publique », laïque ou religieuse, vous assèchent une culture aussi surement que le réchauffement climatique vous tarit un ruisseau campagnard au mois d’août.

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La « morale » est affaire de conscience individuelle, quand vous entendez « morale publique » n’hésitez pas : sortez votre taser !


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