On ne rêve pas. Le G8 est annoncé mort, le G20 proclamé son digne successeur. Le communiqué final n’est pas encore sorti, mais la présidence collégiale et informelle du Sommet de Pittsburgh, telle qu’apparue à la télé (Obama, Sarkozy, Brown), s’est empressée d’annoncer en fanfare l’élargissement de l’esprit de la crème de la crème mondiale. C’est un bon début et espérons que cela dure.
Du volontarisme politique en relations internationales il en faut. Il en faut davantage pour changer le Conseil de sécurité et l’adapter au monde d’aujourd’hui. La Deuxième guerre mondiale est bien derrière nous, et le Conseil de sécurité aurait dû s’adapter aux nouvelles réalités depuis belle lurette. Au delà des cinq membres permanents qui le constituent actuellement, d’autres pays qui pèsent aujourd’hui économiquement, politiquement et démographiquement devraient le rejoindre, tels le Japon, la Chine, l’Allemagne, le Canada.
Les images de cette semaine avec Kadhafi apparaissant à la tribune des Nations unies, et balançant derrière son dos la Charte de l’ONU avec le mépris qu’on lui connaît, sont désolantes. En observant les têtes des diplomates occidentaux lors du discours d’une heure et trente minutes de Kadhafi, je me suis interrogé si, au fond, ils ne lui donnaient pas raison quand il accusait les membres du Conseil de sécurité de féodalisme politique.
A défaut d’être réformé le Conseil de sécurité risque de plus en plus d’être aliéné au profit de structures plus flexibles et mieux opérantes à l’image du G-20. Alors, vive le G-20 et vivement un nouveau Conseil de sécurité des Nations Unies !