Depuis que je travaille à l’hôpital, j’en ai vue des vertes et des pas mures, vous pensez bien….
Du sang, du vomi, du caca, du pipi, des morts, des larmes etc….
Mais un truc auquel j’ai vraiment du mal à me faire c’est le pervers de service….le gros dégueulasse quoi….
Je me souviens d’une fois, à l’époque je faisais fonction d’aide soignante dans une maison de retraite, et je devais donner des douches à des vieux pépés libidineux….
Je devais avoir 26 ans à l’époque (encore plus charmante que maintenant
imaginez le tableau….et donc un jour, j’emmène un grand père à la douche….
Monsieur se met à poil (jusque là rien d’extraordinaire : pour prendre une douche il vaut mieux être nu…)
et je commence à lui frotter le dos, et voilà ti pas qu’un regain de libido le prend ! : le garde à vous se met en route !!
Certainement surpris par la chose, il se met à frétiller de la queue, et commence à vouloir me tripotter et me chopper….
Il est fort surpris que finalement la chose avec lui ne m’interresse pas du tout mais alors pas du tout !!!
- « ouais fait pas ta mijorée, sois gentille » qu’il me dit
- « vieux cochon, vous allez ravaler votre envie » que je lui répond
et là ou il m’a scié la nouille, c’est quand il m’a répondu :
- « tu vas pas faire ta vilaine, je faisais ça avec mes soeurs…. »
sans voix je suis restée un quart de seconde….(un temps particulièrement long pour moi vous pensez bien)
et je lui ai répondu
- « espèce de vieux pervers dégoutant, non seulement vous n’allez pas le faire avec moi, je ne suis pas votre soeur, vieux dégueulasse mais en plus vous allez vous débrouiller tout seul à vous rincer (il était plein de mousse, shampoing, etc….) »
et je suis partie, rendre des comptes à ma surveillante, en lui disant qu’il était hors de question que je me fasse tripoter par un vieux pervers libidineux et de plus incestieux dans sa jeunesse….
et puis les années ont passées…
Je suis rentrée à l’hopital, et j’ai continué mes toilettes matinales….
et la constatation est là :
pervers toujours bien présents….
Je ne sais pas si sous couvert de la maladie, ou bien si c’est le fait de l’image que certains ont des infirmières et aides soignantes (jeunes, sexy, libre etc….) mais certains ont la pudeur qui s’efface d’un coup :
L’autre jour, je m’occupais d’un monsieur d’une quarantaine d’année et d’une très bonne situation….
Ce monsieur était rentré pour des douleurs importantes au niveau de l’estomac et nécessitait une surveillance (vomissements, etc…)
Il lui fallait une aide pour les gestes quotidiens (fatigue, etc…)
Déjà au moment de l’aider pour sa toilette, alors qu’il était tout à fait capable de se laver le visage, le torse etc….il trouvait plus pratique qu’une aide soignante lui lave le kiki…..
Imaginez la scéne : monsieur allongé sur son lit, les bras sous la tête, en train de vous reluquer pendant que vous lavez « la chose »….
Inutile de vous dire, qu’il a regretté fortement : si il s’imaginait une partie de plaisir gratos, il en a été pour son grade….de douceur que nenni !!!!
Mais ce qui m’a le plus choqué chez ce patient (et il en faut pour me choquer) c’est qu’au moment de l’accompagner aux toilettes, il a virer sa chemise d’hôpital, « je peux y aller à poils ? » même pas il a attendu ma réponse, et le matos au garde à vous s’est rendu juqu’au ptit coin….
Je lui ai quand même remis la chemise sur son anatomie, en lui disant :
« un minimum de pudeur s’il vous plait merci »…
et bien le bougre avait l’air très surpris de ma demande !!!
Mais le pire de tout, et les années me l’ont appris c’est que souvent, les plus pervers ne sont pas les plus malades !!!
Les malades très graves, eux, ont toujours le soucis de leur apparence, de la gentillesse, du mot gentil etc…..
Ma question est :
la maladie deshinibe-t-elle les hommes , ou ceux ci sont ils déjà à la base des gros cochons ?
je pense que je vais finir par me mettre un badge sur ma tenue :
NO ZOB IN THE JOB …..