Après 3 jours d'école chez les éducateurs de l'agglomération nantaise, je peux reprendre mes habitudes matinales des jours de repos et par le bout de la lorgnette du poste qui fait radio, écouter battre le monde dans la bouche des chroniqueurs de l'inter-france.
Et pour aujourd'hui comme souvent, il y avait le ministre de service dont je ne donnerais pas le nom, vu que ceux qui l'ont écouté le savent déjà et les autres peuvent choisir dans le catalogue matignonesque étant bien entendu que: qui se ressemble s'assemble et l'inverse également.
Je suis sans doutes un peu rêveur ou dissipé et les deux aussi parfois sans-doutes, puisque de l'intervention du spécialiste en langue des signes pour pékins moyens, je n'ai retenu qu'une phrase qui m'a suffi pour rassasier mon ptit-dej. Cela disait à peu-près ceci: "les enfants d'aujourd'hui auront la chance d'être centenaires demain".
Vous l'aurez naturellement compris ce n'était pas un subite (et orbite) accès de poésie de sa sei- -gneurie, mais plutôt -à la manière des camelots- de nous vendre les futures augmentations des prélèvements obligatoires sur nos fiches de paie, qui , rappelons-le, tout comme la taxe carbone, ne sont pas des impôts puisque chez-nous comme l'océan aux grandes marées, ils ne font que baisser par ici (avant de revenir par là...mais ça...) .
C'est quand même ballot non?
Avant, du temps de nos prédécesseurs, on bossait très tôt et dès que l'on arrivait au bout de la compétition et bien en quelques mois rapides on remerciait son public -pirouette cacahuète, avant de s'enfoncer dans les mystères du futur et de l'ouest en ce qui nous concerne -estuairiennes, estuairiens-
Et aujourd'hui, là tout de suite, il faut se le dire, se le convaincre même, cela n'a plus rien à voir! A cause de la science (infuse?) de l'alimentation équilibrée, des virus écolos, de la guerre avec notre technologie mais pas de ça chez nous et aussi de tout un tas de gentils paramètres- on vit beaucoup plus vieux qu'avant-et donc concernant les sous de notre labeur que l'on nous prend pour notre bien futur et celui de la solidarité nationale, et bien se pose la question de nous les redistribuer ensuite, d'accord mais pas trop longtemps tout de même!
Sinon, si la banque sociale nous verse ce que nous avons économisé : y'en aura pas pour tout le monde.
Mais Z' Alors! , comme disait Lénine qui se gratte- en 1862, Que faire?
Faire bosser un peu plus , ça c'est déjà prévu! mais ce n'est sans doutes pas suffisant!
C'est que les laborieux d'aujourd'hui, ils ont le cuir solide! et même retraités à 70 ans, ils risquent - pas gênés les égoïstes - de nous ponctionner encore la tire-lire pour un moment. Heureusement quand même, et vous allez voir que la "nature" a de la ressource, on peut objectivement penser qu'un certain nombre d'entre nous aura d'ici là contracté une des ces maladies que l'on appelle pudiquement "longue" et qui nous raccourcit avantageusement.
Avec un peu de chance également quelques autres, avec l'aide d'un management high tech auront décidé de mettre un terme définitif à leur carrière professionnelle , n'oublions pas non plus les accidents domestiques et de domestiques pour les beaux quartiers.Nos amis de l'agro-alimentaire -pharmaceutique feront également tous leurs efforts pour nous écourter l'angoisse du temps qui passe à la pendule du salon qui dit oui qui dit non.
Mais pour ceux -légion?- qui auront passé toutes ces épreuves et qui arriveront à compter jusqu'à cent avec toute leur tête et à danser la gavotte avec leurs gambettes pas trop variqueuses, et bien(g) entre le minimum vieillesse en peau de chagrin et la sollicitude de quelques institutions privées d'âme? mais pas de ressources, les centenaires pourront se compter sur leur neuf (et vieux) doigts de la main. (dans l'hémicycle)
Dame! C'est qu'on mute aussi savez-vous?