Grâce à Sarah Llopis Llorca, nous avons pu assister à la projection de la version numérique restaurée d'un film de 1918 à partir d'une bobine en nitrate donc "très hautement inflammable", comme dans Inglourious Basterds de Quentin Tarentino. C'était émouvant de voir renaître de ses cendres une intrigue tournée il y a près de cent ans, et les conditions étaient exceptionnelles car nous étions à la Cinémathèque Française à Bercy, dans la salle Henri Langlois, du nom de l'un de ses artisans fondateurs. De plus, un pianiste accompagnait le film sur un piano à queue de marque Yamaha.
Après le discours de l'actuelle Directrice des Collections des Archives Francaises du Film, Béatrice de Pastre depuis 2007, nous avons eu droit à une collation avec Champagne et petits fours en présence - du moins sur la plaquette - du Ministre de la Culture et de Costa Gavras. J'ai fait la connaissance des collègues de Sarah qui sont bien sympathiques et avec qui nous avons passé un bon moment.
C'est quand même fantastique ce travail de restauration de films très anciens sur support numérique, cela prend un temps et une patience infinie car il a fallu pas moins de quatre années pour un film de 47 minutes, le film ayant été fort endommagé. Dommage que l'on n'ait pas pu voir de split screen avec d'un côté la version ancienne et de l'autre la version restaurée, comme c'est montré sur un DVD de présentation, cela aurait pu nous sensibiliser un peu plus au mérite de ces techniciens véritables artistes de l'image. En attendant je me suis réveillé le matin avec une gueule de bois suite à mes cinq coupettes et un début de crise de goutte. Aïe ! Aïe ! Aïe ! pour ma course de dimanche. Merci Sarah en tout cas pour cette formidable soirée.
"The Deciding kiss" de Todd Browning (1918) avec Edith Roberts, Winifred Greenwood et Hans Unterkircher