Un arrière gauche. Peut-être le meilleur, on ne le saura jamais.
Andrea Fortunato naît le 26 juillet 1971 à Salerne.
A 17 ans, il débute sa carrière avec Côme, où il passera trois ans.
Déjà un aplomb étonnant, une classe, une tête haute et une défense propre.
Le Genoa l’engage en 1991. Encore jeune, il est prêté. Il s’affûte en série B, à Pise, pendant 1 an.
Son retour au Genoa va accélerer son ascension. Il réalise une magnifique saison à son poste avec les Griffons.Giovanni Trapattoni en fait une priorité. Fortunato rejoint la Juventus de Turin en 1993. Il hérite du n°3, ce lui de l’illustre Cabrini.
Son pied gauche fait merveille. Il centre pour Vialli, ouvre pour Baggio.
Sa maîtrise et son infatigable travail lui ouvre les portes de la sélection Azzurra, le 22 septembre 1993 à Tallinn contre l’Estonie.
Il joue à côté de Franco Baresi, en remplacement d’un autre monstre sacré du football italien, Paolo Maldini.
Malheureusement la spirale dans laquelle le prodige est emporté s’inverse.
Il est fatigué, les médecins juventini et nationaux lui font passer des examens.
Ses rêves de coupe du Monde s’envolent. Une leucémie est diagnostiquée en mai 1994.
Andrea est opéré, il subit un greffe de moëlle, se repose et se remet doucement.
Il est rappelé, 10 mois plus tard pour jouer contre la Samp’. Mais le sort s’acharne, il contracte une pneumonie.
Fragilisé par la leucémie, il n’aura pas de deuxième chance. Il décède le 25 avril 1995 à Pérouse, la veille du match Lithuanie -Italie. Un hommage lui sera rendu.
La Juve est championne cette année-là. Le titre 1995 restera à jamais le « scudetto Fortunato ».
L’Italie perd un fils. Turin perd l’un de ses plus grands joueurs. Le Football y perd, tout simplement…