Les histoires de flibustiers n’ont jamais été ma tasse de thé, non plus que les romans de cape et d’épée. Certains y classent abusivement «L’Ile au Trésor» que mon père me fit découvrir enfant : c’est avant toutes choses de la littérature ! Peu importe le genre. R-L Stevenson compte parmi les plus grands écrivains de son époque et j’éprouvai à la même époque le même plaisir à lire «Les aventures de David Balfour». En dira-t-on que c’est un roman «écossais» ? En revanche, Walter Scot m’a toujours été imbuvable… Sans doute parce que j’ai toujours trouvé que «l’Histoire est à elle seule un roman» sans qu’il soit nécessaire d’y rien ajouter.
Cela m’a fort amusée de lire hier soir un titre de Libé sur la newsletter : Le navire amiral français attaqué par des pirates somaliens… Drôlement gonflés, les mecs ! me suis-je dit…Pas tant que ça, à lire l’article… Une simple méprise due à l’obscurité de la nuit, l’attaque ayant eu lieu à minuit, heure locale. Ils pensaient aborder un navire marchand avec leurs moyens habituels : deux embarcations et des kalachnikovs mais ce fut La Somme, le navire amiral des forces françaises déployées dans l’Océan indien.
Autrement équipé pour résister à ces branquignols qui tout fuyant – la Somme a pu rattraper une des deux embarcations après une poursuite d’une heure et faire prisonniers 5 pirates – ont sûrement eu la même réflexion que le P’tit Gibus de Louis Pergaud dans «La guerre des boutons» : «Si j’aurais su, j’aurais pas venu !». Je ne sais qui tenait le rôle dans le film éponyme d’Yves Robert.