Dernière pique en date ? La réforme territoriale. Juppé juge en effet que le projet du gouvernement – qui sera examiné le 14 octobre en Conseil des Ministres – est « encore très en retrait par rapport à ce qui était envisagé ».
Le maire de Bordeaux, jamais avare de propos vachards, a même sévèrement critiqué Sarkozy : « Ce n’est pas un bouleversement (cette réforme), mais c’est toujours pareil avec Sarkozy, on vous dit que c’est une rupture avec tout ce qu’on a fait par le passé… C’est une transition ». On imagine déjà tout le bien que fera cette petite phrase à l’Elysée, mais la joute ne se termine pas là.
Juppé ne rengaine pas ses colts, au contraire il profite pour flinguer à tout vat la taxe professionnelle de son « ami » Sarkozy : « Le président Sarkozy avait promis une compensation euro par euro mais il avait oublié de dire pendant un an ». Résultat : dès la deuxième année, la Communauté Urbaine de Bordeaux – sur laquelle Juppé à des vues – perdrait, selon lui, « plusieurs millions. C’est tout de même se foutre du monde ».
Dénoncée par le Parti Socialiste comme une attaque contre la démocratie locale et les territoires ruraux, la réforme territoriale aiguise donc à droite, autant les convoitises que les couteaux…
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