A J-1 de l'ouverture, le commissaire de cette première édition, Didier Faustino, revient sur les points phares de cet "Intime collectif"
Cette fois, ca y'est. Tous les artistes sont arrivés, les workshop ont débuté. Et le gros des dispositifs installé. Reste la mayonnaise à prendre. C'est à dire l'adhésion publique pour cette première édition placée sous le signe de l'Intime collectif et orchestré par l'architecte Didier Faustino. "Je crois que nous n'avons pas assez insisté sur le fait que la manifestation s'articule autour de "la Foire aux plaisirs", autrement dit autour d'une fête populaire. Bordeaux est une des dernières villes où le centre est donné aux gens du voyage, aux saltimbanques", prône Didier Faustino, commissaire général d'Evento. Jusqu'ici et avant le déballage du programme, seule la passerelle Kawamata assurait concrètement la partie visible "du rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux", laissant les acteurs culturels locaux et la population dans le flou quant au contenu. Et même parfois lésés de ne pas avoir participé. "J'entends beaucoup parler de ma légitimé ou celle des mes choix. On me présente un peu comme le bouc émissaire d'une politique culturelle municipale. Je suis subjectif et je l'assume, l'artistique n'est pas une science exacte. Pour moi le meilleur moyen de faire connaître une scène est de faire venir des artistes étrangers. Tous les atouts sont présents à Bordeaux pour les attirer", se justifie le programmateur. La principale particularité de ce premier essai réside dans sa temporalité, divisée en deux moments : un premier week-end bouillonnant où se concentreront concerts avec des noms comme Plaid ou Peaches pour ne citer qu'eux, conférences, installations, et projections. Géographiquement, l'ensemble s'invitera principalement aux Quinconces mais aussi à la Base Sous-marine qui offrira une promenade dans la filmographie d'Amos Gitai. A partir de lundi prochain, les oeuvres urbaines se déplaceront dans le reste de la ville. Pour décrypter ces gestes d'art contemporain et les rendre accessibles auprès du grand public, une cinquantaine de médiateurs culturels, étudiants, bénévoles ou professionnels sera présent sur les lieux. "Tel que j'ai imaginé le format, dans un premier temps, le public se rend à Evento et ensuite sur le reste de la semaine, c'est Evento qui va vers le public", précise l'habitué des biennales internationales. A l'issue du rendez-vous, chacun, pourra juger.
Carine Caussieu
Dès demain inauguration à partir de 16h au CAPC avec l'exposition "Insiders", entrée libre. Soirée au Grand Théâtre, dès 21h sous la houlette de Kwamé Ryan. Infos sur www.evento2009.org
encadré
Les bordelais dans l'aventure
D'un côté, Nicolas Lelièvre et son imposante installation "Respublica" qui trônera au dessus des silots des Bassins à flots après un passage aux Quinconces. De l'autre, le collectif Ma Asso (auteur des audio-rooms au CAPC) et leur "Dérive", création sonore de Célia Houdart et de Sébastien Roux pour lecteur mp3 et écoute in situ dans la ville de Bordeaux. Plan de la déambulation téléchargeable sur le site d’Evento Bordeaux et de MA Asso à partir de demain.