Éric Yvan Lemay – Journal de Montréal – 6 octobre 2009
Santé mentale: Un record d’antidépresseurs
Les Québécois n’ont jamais consommé autant d’antidépresseurs. L’an dernier, plus de 11 millions d’ordonnances ont été données à travers la province. On compte environ un million d’ordonnances de plus par année au Québec depuis 2005. L’an dernier, la facture totale d’antidépresseurs s’est élevée à plus de 341 millions $, selon IMS Health Canada.
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse. De plus en plus de gens osent consulter pour des troubles de l’humeur. Le vieillissement de la population et l’effondrement du tissu social entraînent aussi de plus en plus de détresse psychologique selon le psychiatre Hubert Wallot. Les femmes et les personnes qui perdent un conjoint sont particulièrement vulnérables.
Médecins mieux formés, mais…
Pour le spécialiste, les médecins de famille jouent aussi un rôle puisque ce sont eux qui remplissent la majorité des ordonnances. «Ils détectent mieux la dépression puisqu’ils sont formés pour reconnaître les signes», soutient le spécialiste.
Malgré tout, ils sont loin d’être infaillibles dans leur diagnostic. Selon une étude menée en Angleterre et publiée dans la prestigieuse revue médicale Lancet, plusieurs médecins généralistes ne reconnaissent pas les symptômes de la dépression lorsqu’il y en a une.
À utiliser avec précaution
Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, reconnaît que la dépression demeure «sous-diagnostiquée et sous-traitée». Il prône donc une utilisation optimale de la médication, mais pas à tout prix.
«Pour les problèmes qui peuvent être traités d’une autre façon comme les troubles anxieux légers, il faut favoriser ça», indique-t-il en évoquant notamment les thérapies.
Pour le Dr Wallot, le suivi médical est une question cruciale. «C’est ce qui est préoccupant (dans la hausse des prescriptions). Il faut s’assurer d’être prudent quand on initie un traitement aux antidépresseurs puisqu’il peut y avoir des écueils importants. Ça peut même augmenter le risque suicidaire, il faut donc s’assurer d’un bon suivi.»Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine comme l’Effexor et le Celexa sont les antidépresseurs les plus prescrits avec 7,8 millions d’ordonnances en 2008.
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Le tableau des médicaments consommés
Journal de Montréal - Un record d'antidépresseurs - 6 octobre 2009
Bolduc dit: «la dépression demeure sous-diagnostiquée et sous-traitée»
Euh.. c’est moi ou y’a quelque chose qui cloche avec cette nouvelle ? Je vous rappelle que les québécois n’ont jamais consommé autant d’antidépresseurs, c’était ça la nouvelle !!! et le bon ministre Bolduc de répondre que… «la dépression demeure sous-diagnostiquée et sous-traitée».
Il voudrait rire des citoyens qu’il ne s’y prendrait pas mieux !
Monsieur le ministre juge que les québécois ne prennent pas encore assez d’antidépresseurs ? nous serions donc plus dépressifs que nous ne le croyons ? Ça pourrait donc aller encore plus mal ? Bonne nouvelle n’est-ce pas ?
À entendre des absurdités de ce genre, on peut se demander ce qui les motive, lui et tous ses semblables qui donnent l’impression d’avoir comme mandat de promouvoir l’industrie pharmaceutique. C’est peut-être l’industrie qui finance vos campagnes électorales monsieur le ministre, mais ce sont LES CITOYENS QUI VOTENT ET QUI VOUS ONT ÉLU !!! Faudrait juste… pas l’oublier.