Carmen Posadas, La dame de coeurs : la belle Otero, vie réelle et vie rêvée, éd. Points

Publié le 07 octobre 2009 par Slal

Paris, octobre 2009
Née en 1953 en Uruguay, Carmen Posadas réside aujourd'hui à Madrid. Elle a reçu le prix Planeta en 1998. Ses romans Cinq Mouches bleues et Petites Infamies, best-sellers internationaux, sont disponibles en Points.


Carmen Posadas
envoyé par Juan Alvarez-Marquez

À quatre-vingt-seize ans, complètement ruinée, Caroline Otero croit sa dernière heure imminente. C'est du moins ce que lui soufflent les fantômes et les souvenirs qu'elle a toujours fuis et qui soudain se pressent pour lui rendre visite dans sa misérable chambre niçoise. Celle qui joua - et perdit - son immense fortune dans les casinos de la Côte d'Azur tente alors un dernier pari : mourir avant l'aube.

Mais la mort, comme la roulette, ne se comporte pas comme le voudraient les joueurs.

À mi-chemin entre le roman et la biographie, Carmen Posadas nous conte l'histoire fascinante de la petite Espagnole devenue en quelques années la femme la plus désirée du monde, la maîtresse du tsar Nicolas II, du Kaiser, de Léopold de Belgique, d'Albert Ier de Monaco et du baron Ollstreder qui acheta pour elle le collier de Marie-Antoinette. Une femme libre, qui avait décidé de ne plus jamais connaître la misère, et qui se retira du monde à l'âge de quarante-six ans pour que personne ne soit le témoin de sa déchéance, faisant ainsi de sa vie un mythe.

Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon.

À Madrid, deux productrices de télévision décident de lancer une émission du type caméra cachée. Première victime de ce canular : Inés Ruano, une photographe célèbre. Elles lui font croire que ses derniers contrats ont été obtenus grâce à l'intervention du Diable, à qui elle aurait vendu son âme... Par la grâce d'un mélange aussi parfait qu'inattendu entre Pedro Almodóvar et Agatha Christie, Carmen Posadas s'interroge sur filiations et mensonges, et dévoile l'envers du décor de la scintillante vie madrilène.

« Dites-moi, les filles, qui croit encore au Diable à notre époque ? »
Traduit de l'espagnol par François Maspero.

Dans un restaurant londonien très chic, Rafael Molinet, un Espagnol, écoute sa nièce égrener les derniers potins mondains de Madrid. Parmi ceux-ci, l'histoire rocambolesque d'un homme d'affaires, Jaime Valdès, mort étouffé par une amande, à moins qu'il n'ait été assassiné par sa maîtresse ou par sa femme. Molinet n'écoute qu'à moitié : son esprit est occupé par son départ en vacances au Maroc, dans un hôtel de luxe isolé où il n'aura rien à faire, sauf observer ce qui l'entoure. Mais là-bas les clients de l'hôtel parlent beaucoup eux aussi de la mort de Jaime Valdès, histoire qui n'est pas sans rappeler à Molinet des événements enfouis dans son passé à Montevideo...
A travers le regard de Rafael Molinet, Carmen Posadas se livre à l'autopsie sans anesthésie d'une classe sociale riche, insupportable et parfaitement inutile. Son humour est corrosif, son sens de l'observation rédempteur et son art du suspense d'un raffinement extrême.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli.