Dornier Do 335 - LE CHASSEUR LOURD ULTRA RAPIDE .

Publié le 07 octobre 2009 par Roiyassine

Pendant que la deuxième guerre mondiale prenait fin en Europe, un puissant chasseur à moteur push-pull se préparait à entrer en service dans la Luftwaffe. La configuration originale de cet avion lui conférait des performances phénoménales, et il éclipsait complètement tous ses contemporains équipés de moteurs à pistons tandis que son potentiel pour attaquer les raids massifs de bombardiers alliés qui, presque quotidiennement, martelaient le Reich était comparable à celui du jet Me-262.
- Cette machine étonnante était le Dornier Do-335 à moteur à piston. Les créateurs d'avion recherchent constamment à augmenter la puissance des moteurs et à réduire la traînée.
L'augmentation de puissance résultant de l'adoption d'une configuration bimoteur classique, est normalement partiellement compensée par une augmentation de traînée due aux nacelles moteur et par une manœuvrabilité réduite.
Un agencement alternatif, avec deux moteurs montés en tandem à l'avant et à l'arrière de l'appareil (formule Push-pull) est susceptible d'éviter ces inconvénients. Avec la puissance des deux moteurs délivrés dans l'axe de l'avion, les avantages évidents sont une surface frontale réduite, une aile aérodynamiquement propre et l'élimination des problèmes d'asymétrie associés à la panne d'un moteur.
Le Dornier Do-335 était une tentative d'utiliser ce concept de poussée axiale dans un fuselage pratique et efficace. L'appareil comportait un propulseur monté dans le nez de manière conventionnelle, ainsi qu'un deuxième moteur situé dans la partie arrière du fuselage, entraînant une hélice propulsive.
Les origines du Dornier Do-335 remonte à la première guerre mondiale quand le professeur Claude Dornier conçoit un certain nombre d'hydravion, qui comportait typiquement des installations de moteur en tandem. Les moteurs étaient montés dos à dos dans des nacelles, avec une hélice tractive et une propulsive.
- Capable d'une vitesse maximum de 763 km/h à 6500 mètres et de monter à 8000 mètres en seulement 14,5 minutes, le Do-335 A-1 surclassait tous les chasseurs alliés contemporains. Rappelons quen 1944, le record du monde officiel de vitesse pour un appareil à piston était détenu par le Heinkel He-100 avec 746 km/h.
Seuls les jets allemands Me-163, Me-262, Ar-234 et He-162 étaient capable dune vitesse supérieure. Il pouvait également emporter un chargement de bombe de 500 kg sur 1450 kilomètres. Bien que surnommé "Pfeil" (flèche) par les pilotes d'essai de Dornier, à cause de sa vitesse, les pilotes opérationnels l'ont rapidement appelé "Ameisenbaer" (mangeur de fourmi) en raison de son long nez.
Les Do-335 A-2 et A-3 étaient des développements avec un armement amélioré, mais n'ont jamais été construits. Le Do-335 V3 était le prototype du Do-335 A-4. Celui-ci était une variante de reconnaissance non armée à grand rayon d'action avec deux appareils-photo Rb50/30 dans les soutes à bombes et des moteurs DB603 G. Aucun A-4 de série ne fut construit.
Le Do-335 A-6 était une version de chasse de nuit biplace équipée d'un radar (voir histoire des versions de chasse de nuit). Un deuxième habitacle pour l'opérateur de radar était aménagé derrière l'habitacle du pilote. Les antennes radar étaient installées sur les bords d'attaque des ailes et des caches flamme adaptés aux échappements. La production de l'A-6 fut transférée chez Heinkel à Vienne, mais aucun n'a pu être assemblé