La justice algérienne : »" L’affaire s’est déroulée en 2008. Un jeune homme blessé dans une altercation arrive aux urgences de Hadjout et déclare au médecin qu’il est blessé à la cuisse. Un tournevis lui a été enfoncé dans la chair. Il est soigné et il regagne son domicile. Deux jours après il revient aux mêmes urgences et déclare qu’il avait également été blessé à l’estomac. Il avait caché cette blessure à l’urgentiste qui ne pouvait donc deviner qu’il y avait cette autre blessure, d’autant qu’elle était cachée par les habits. Le patient est atteint d’une septicémie : le cas est grave et le patient doit être opéré. La blessure non traitée a engendré une infection grave dans les viscères.
Le patient meurt lors de l’opération chirurgicale. La mère porte plainte. Les médecins qui travaillent dans les urgences sont tous au tribunal, ainsi que les infirmiers, soit neuf personnes ! La justice algérienne travaille au gros, pas dans le détail. Verdict : trois (3) années de prison ferme pour chacune des neuf personnes, médecins et infirmiers !
Ils ont dix jours pour faire un recours. Un recours pour quoi faire ? Pour avoir une ou deux années de prison au lieu de trois alors qu’on n’a même pas vu la victime ? On fait un recours quand on sait qu’il y a un juge doté d’une intelligence humaine, pas lorsqu’on a affaire à des robots qui appliquent des lois sans essayer même de comprendre de quoi il s’agit. L’avocat vient à la rescousse. Il informe les « coupables » qu’il leur est demandé une tchipa de 400 000 DA pour que la justice change le verdict. Les neufs employés font une quête au sein de l’hôpital et remettent la somme à l’avocat qui la remet à qui de droit, et le tour est joué. Tous les médecins sont graciés, mais les infirmiers écopent d’une peine de 18 mois de prison avec sursis !!! Pour faire bien, pour faire « justice » car lorsqu’il y a un mort, il doit y avoir peine, même s’il s’agit d’un infirmer dont la fonction était seulement de marquer le nom et prénom du malade !
Tous les tribunaux algériens ou presque fonctionnent ainsi. L’avocat algérien est devenu le rabatteur de magistrats corrompus. Il n’y a ni plaidoirie ni loi qui tienne ! Algérie : sauve qui peut !« »
Signé : un employé de l’hôpital