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Et voilà, le crève cœur arrive avec la fin de cette saison, située dans la grande lignée du show avec sa première partie jouissive, drôle et attachante, puis sombrant dans le quelconque dans une seconde portion aux enjeux ronflants voire inexistants.
Qu’en est-il de ce season finale ? Réussit-il à rattraper les errances du show pour le mettre sur de bons rails pour une septième saison déjà annoncée ?
L’épisode souffle clairement le chaud et le froid. En cela, il est symptomatique de toute la saison. La vengeance d’Ari Gold sur les traîtres qui ont croisés son chemin est franchement exaltante, le voir débarquer ainsi dans les bureaux armé d’un fusil de paintball est tout dévaster sur son passage se révèle ainsi comme l’une des meilleures scènes du show, et le spectateur, qui a vécu tout le cheminement du personnage, exulte avec lui. Le genre de moments dont regorge la série, mais dont la saison 6 est bien pauvre.
Eric retourne vers Sloan, pour ce qu’on espère être la résolution de ses errances amoureuses, la grande déception de cette année, entre intrigues qui ne mènent à rien ou s’allongeant inutilement, le personnage aura en outre perdu toute crédibilité face au public, le show ne le décrivant plus que comme un indécis puéril et détestable. Turtle par contre, grâce à sa relation avec Jaimie, s’éloigne de son statut de faire valoir et voit sa personnalité développée plus en profondeur, l’occasion pour l’acteur de livrer une prestation touchante et retenue vraiment réussie. Drama était aussi à l’honneur cette année, et même si les intrigues tournant autour de sa personne auront été tuées dans l’œuf et que la résolution dans cet épisode est franchement facile et bâclée, il est celui qui aura eu le plus de choses à défendre cette saison, au détriment de Vince, inexistant, ramenant son poids en filles nues à chaque épisode.
On ne peut s’empêcher de sortir un peu déçu de ce season finale. Déjà, parce qu’on quitte notre bande de potes, et ensuite parce que la recette n’a pas changé d’un iota depuis les débuts. La saison fournit encore son lot de bonnes nouvelles et de happy endings comme à chaque fois, et les problèmes développés pendant toute une année sont oubliés par la magie de scénarios interchangeables.
Pour garantir sa survie, le show doit donc effectuer un véritable travail sur lui-même s’il veut perdurer, et ne pas allonger la liste déjà tristement longue des séries qui auraient du s’arrêter avant.
Gageons qu’avec le capital sympathie de celle-ci, ses auteurs ont forcément moins de soucis à se faire. So long boys, et bon voyage ! Rendez vous en 2010, où l’on sera beaucoup moins indulgent avec vous.
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