La main gauche des ténèbres

Par Anne Onyme

La main gauche des ténèbres - Philippe Porée-Kurrer

JCL, 407 pages

Résumé:

Miriam est vierge. Aussi, le fait d'être surdouée en mathématiques ou de compter Guillaume le conquérant et Pontiac parmi ses ancêtres ne l'empêche nullement d'être abasourdie lorsque son médecin lui annonce qu'elle est enceinte. Et ses questions se multiplient lorsqu'elle se rend à l'évidence que Hella, son enfant, n'est pas tout à fait comme les autres fillettes de son âge. En fait, elle est dotée de pouvoirs paranormaux stupéfiants.
Mais soudain, en Islande, la douleur prend le pas lorsque Hella disparaît inexplicablement au cours d'une baignade. Mettant à mal l'esprit rationnel de l'inspecteur Thorbjorson, cette disparition semble initier une éruption volcanique d'une ampleur jamais vue. Le crépuscule des dieux serait-il davantage qu'un mythe? C'est l'espoir de Loki, un fils du pays qui revient de Chine, où il a bâti un empire financier en ayant pour seule motivation que de faire souffrir l'humanité.

Mon opinion:

J'ai été littéralement fascinée par ce roman une bonne partie du livre, puis, aux trois quarts, le plaisir de la lecture s'est étiolé, un peu. On veut naturellement connaître le sort de chacun des personnages. Toutefois, de nombreuses questions restent en suspens et ça m'a déçue. La main gauche des ténèbres est un roman très étrange, inclassable, dont il est très difficile de parler. C'est un roman dérangeant dont on n'a aucune idée de tout ce qui peut s'y passer à la lecture du résumé. La dualité du bien et du mal est partout, à chaque page. Les événements (trop?) nombreux se succèdent à un rythme infernal. J'ai eu l'impression d'un roman très bien maîtrisé pratiquement tout le long, même si l'histoire est complètement surréaliste, alors que les dernières pages m'ont semblées précipitées. En terminant le volume, on se questionne énormément et on se remémore certains passages et événements qui ont fait du roman, ce qu'il est. Le livre me laisse l'impression d'une spirale qui tourne, sans fin. Autant de très longs passages m'ont plus, autant certains m'ont dérangée. Le personnage de Loki m'est incompréhensible même si je réalise ce qu'il représente. Cette dualité amour-haine est présente aussi pour le lecteur, face aux personnages créés par l'auteur. Ai-je un avis mitigé? Ou suis-je tout simplement sous le choc de ma lecture? Difficile à dire puisque ce roman nous fait perdre tous nos repères!