Conseil municipal lundi soir. Les débats ont été plutôt riches et nourris d'arguments sérieux. La crise financière - qui frappe toutes les communes - a été longtemps débattue. Mais l'opposition ne parvient pas à trouver ses marques.
Malgré l'avalanche de mauvaises nouvelles, la baisse des recettes dûe à la crise mondiale, notre démarche est cohérente et - les chiffres le démontrent - à ce jour efficace. Nous avons réduit la voilure, ralenti le rythme des dépenses, mais les grands objectifs seront atteints au terme du mandat.
La tempête fait rage, mais les écoutilles sont closes, l'équipage garde son sang-froid, le barreur garde fermement le cap : les comptes sont en ordre, le budget est tenu, la Ville est bien gérée. Contre cette évidence, l'opposition enrage et, dans ses rangs, la cacophonie domine.
Dans la même phrase, on tente d'expliquer que la Ville ne fait pas assez mais qu'elle dépense trop.
Selon la vieille recette démagogique, on voudrait que je demande plus à l'impôt et moins au contribuable.
On dénonce d'imaginaires dépenses "somptuaires", aussi invisibles que les armes de destruction massive de Saddam Hussein. On me compare d'ailleurs, contre toute évidence, à un tyran, un despote oriental...
La seule victime de cette guerre des mots est la crédibilité de l'opposition.
Les Lovériens ne sont pas si bêtes qu'on leur ferait croire à l'Apocalypse un lundi sur quatre.
Imprécation n'est pas raison. Michel Doucet, entre autres, n'a toujours pas compris que tout ce qui est excessif est insignifiant. Il ressasse chaque lundi de conseil municipal les mêmes incantations, outrancières et stéréotypées.
A tel point qu'un jeune conseiller municipal, rigolard et tintinologue averti, m'a glissé dans l'oreille : "Il ressemble au prophète Philippulus, dans l'Etoile mystérieuse..."