L'inflation a une double nature. Il y a l'inflation monétaire d'une part, et l'inflation des prix d'autre part. L'inflation normalement désigne l'inflation monétaire qui entraîne une inflation des prix.
En effet on peut avoir une augmentation des prix due à la thésaurisation, à la rareté, dans ce cas ce n'est pas de l'inflation (ex : j'achète tout l'or disponible, donc le prix de l'or restant dans l'économie va monter parce qu'il est rare, mais si je commence à vendre mon stock, les prix baisseront, normal). On peut aussi avoir une augmentation de la masse monétaire sans augmentation des prix, on parle alors de croissance, ou d'augmentation de valeur. Exemple simplifié : une économie basée sur la charette, chacun achète des charettes à 5000 $, on passe à une économie basée sur la voiture, on achètera des voitures à 10 000 $, les coûts sont un peu supérieurs mais on a quand même un gain de valeur pour l'entreprise (c'est pour ça que l'entrepreneur décide d'arrêter de faire des charettes, et de produire des voitures, sinon il le fait pas), et la masse monétaire accompagnera donc ce gain.
Donc inflation monétaire. Mais dans un premier temps, étant donné la structure du système pyramidal et central (Banques Centrales, Banques Privées, Etats, Entreprises, Citoyen), la monnaie augmente à sa source, dans les Banques. Donc l'inflation ne touche pas toute l'économie, uniquement la sphère financière dans un premier temps.
La base de la Pyramide (Banque Centrale) édite de la monnaie pour les Banques, qui font jouer un facteur mulitplicateur pour prêter aux Etats, puis cela se diffuse aux entreprises, et enfin tout en haut, aux citoyens, une fois que tous les prix ont monté... Rares sont les structures qui tiennent debout sous cette forme.
Ca diffuse ensuite aux Etats, qui décident alors de lancer des "plans de relance" et autres dépenses plus ou moins judicieuses, puis aux entreprises qui bénéficient de ces mêmes dépenses, ainsi que de l'augmentation des encours de crédit permises par des Banques recapitalisées, et enfin aux citoyens. Donc les prix des objets courants augmentent en dernier, le temps que les stocks primaires s'épuisent, et que l'afflux de monnaie fassent monter les prix des matières premières, puis des produits composés, dans cet ordre.
Donc que faut-il faire une fois qu'on a compris cela ? Comprendre qu'en début de période d'inflation (regardez la masse monétaire disponible dans votre zone Monétaire, c'est l'agrégat monétaire M3 donné par votre Banque Centrale), votre argent disponible est sous la menace de perdre son pouvoir d'achat assez rapidement.
Alors c'est simple, vous devez équilibrer votre capital disponible, en ayant de moins en moins de monnaie disponible pour avoir de plus en plus de biens à valeur relativement constante. L'or est une option, mais n'importe quel métal précieux aussi, mais pourquoi pas des biens immobiliers, ou des actions d'entreprises solides ayant un bon bilan. Tout ce qui n'est pas de la monnaie pure est sous la tension inflationiste, et donc verra son prix monter (pas sa "valeur" à priori, c'est bien un phénomène inflationniste, ça , n'empêche pas la création de valeur en même temps, mais les deux phénomènes sont parallèles).
Et en fin de période d'inflation ? Même idée mais à l'envers, vous avez intérêt à vendre vos biens pour avoir de plus en plus d'actifs monétaires (typiquement des obligations du trésor ou d'entreprises, ou équivalents). C'est à ce moment là que la monnaie n'augmentera plus au delà de la valeur créée, et que donc le "prix de l'argent" sera à son maximum.
Enfin dernière solution qui évite de jouer les cycles et de passer sa vie à subir des phénomènes monétaires incontrôlables qui perturbent toute la société (mais on sait pourquoi et au bénéfice de qui) : demander la création du Dividende Monétaire comme système de création monétaire décentralisé. La monnaie étant alors créée partout au même moment et pour tous les citoyens en même temps, l'augmentation des prix se fera après leurs achats, et non pas avant, et sans léser aucun individu (qui peut donc se plaindre, une minorité d'associés possédant des Banques ou une illusion de pouvoir politique devant TOUTE la société des hommes présents et à venir sans exception ?).
Dans ce dernier cas c'est l'homme qui gagne et pas les Banques et les Gouvernements (Banque Centrale), c'est simple. Qui en veut ?