Après la Libye cajolée, la Chine dorlotée et la Syrie ménagée, voici que celui qui prétendait remettre les Droits de l’Homme au centre de la politique internationale française visite le Kazakhstan sans s’élever contre les violations des droits commis dans ce pays.
Il est vrai qu’à la clé de ce voyage il y a de juteux contrats qui valent donc bien, pour les Total et GDF-Suez, un petit exercice d’amnésie quant à la situation politique du pays.
Au Kazakhstan, les forces armées bénéficient, en effet, d’une impunité quasi totale dans l’usage de la torture, en particulier contre les opposants politiques et les immigrés.
Ceux-ci sont spécialement visés par la nouvelle législation Kazakh qui interdit de facto toute manifestation religieuse non officiellement déclarée. Un mécanisme qui vise à ficher les minorités religieuses qui sont, selon le président Kazakh, une menace contre la sécurité et les valeurs nationales.
La délégation française se rendra donc au Kazakhstan en compagnie de nombreux chefs d’entreprises, avec l’espoir de signer des contrats, mais sans secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, ce poste n’existant plus…
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