Je suis arrivée sans embûches à Lille et je m’en suis réjouis. Il m’arrive toujours un truc. Ceci dit, c’est le soir, en rentrant que j’ai eu quelques problèmes de transport (retards sur la ligne de RER B). Mais bon, rien d’important. Comme à son habitude, Eric (Delcroix) est venu me chercher à la gare. J’y ai retrouvé Alexandre Villeneuve. Direction Euratechnologies et préparation de la salle avant l’arrivée des participants (essentiellement des étudiants). Nous avons en particulier fait en sorte que les tweets relatifs à notre intervention soient visibles de tous (voir mon billet précédent).
Comme j’animais la table ronde, j’avais préparé un pseudo plan que nous avons assez bien respecté. Par contre, par manque de temps, nous n’avons pas pu aborder la dernière question : « Faut-il parler d’identité numérique ? Ne faut-il pas plutôt se concentrer sur l’identité ? » A développer dans un prochain billet ?
Pour rappel, les intervenants étaient : Eric Delcroix, Alexandre Villeneuve, Damien Bancal, Blandine Poidevin et Lionel Damm.
Vous trouverez quelques photos ici : http://www.flickr.com/photos/eogez/sets/72157622533584194/
L’identité numérique : un sujet à la mode ?
On parle beaucoup de ce sujet depuis quelques mois : des ouvrages paraissent, des évènements sur la thématique sont organisés, on parle beaucoup d’e-recrutement… Du coup, on peut se demander : l’identité numérique est-elle un sujet à la mode ? Oui ou non et pourquoi ?
Pour Eric, c’est un phénomène cyclique. Pour lui, le terme est galvaudé, confondu avec une multitude d’autres expressions comme l’e-réputation, le personal branding, l’e-recrutement… C’est un terme marketing sur-utilisé, comme l’expression « web 2.0″ d’ailleurs. Pour Lionel, il est effectivement important de bien faire une différence entre l’identité numérique (je vais la créer en fonction de ce que je vais mettre en ligne, partager, échanges…) et réputation, qu’on ne maîtrise pas du tout. Et le plus intéressant selon lui c’est de comprendre pourquoi ça ne va pas, comment améliorer le service…
Les intervenants font bien la distinction entre les individus d’une part et les entreprises d’autre part. Et tout le monde est concerné. On se dit souvent qu’on est à l’abri mais Blandine montre avec 4 exemples de dossiers que ce n’est pas le cas : mère de famille ayant retrouvé des photos d’elles dénudées datant de plusieurs années, une adolescente qu’on traite de tous les noms, le chef d’entreprise qu’on dénigre…
Quel est l’impact de cette « médiatisation » ?
Prise de conscience, peur ou indifférence ? Pour Damien, ce n’est pas phénomène nouveau et globalement le grand public se moque de son identité numérique tant qu’on n’est pas touché, qu’on n’a pas subi un préjudice. Même point de vue pour Eric, Lionel et Blandine (certains de ses clients surveillent leur identité num depuis 10 ans (e-commerce, sociétés qui investissent dans le domaine marketing comme Nespresso ou la SNCF).
Pour Eric, les particuliers, et en particulier les jeunes, ne se rendent pas compte de ce qu’ils font et surtout pensent que tout est permis ( »c’est sur internet et j’ai le droit de l’utiliser »). Côté entreprises, elles prennent de plus de plus en conscience de l’importance de surveiller ce qui se dit sur leurs marques, produits… (par exemple Free qui suit les remarques de ses abonnés via un compte Twitter). Cependant, force est de constater, avec Lionel, qu’il y a d’un côté les grosses entreprises (5 % ?) et de l’autre les PME. Les moyens ne sont pas les mêmes, ni les enjeux, et de ce fait la veille n’est pas systématique.
A retenir :
- L’usurpation d’identité numérique n’est pas encore un délit. Cependant, la loi écrite en 2005 et reprise en 2009 est sur le point d’être votée.
Y a t-il un business de l’identité numérique ?
Mon point de vue, c’est qu’il existe un business de l’identité numérique. Mais ce business ne concerne pas tout le monde ; plutôt les entreprises (particulièrement les grosses structures) et les « people », c’est-à-dire les personnes sur le devant de la scène (hommes politiques, dirigeants de grandes entreprises, sportifs, artistes…). Qui dans mon entourage va se soucier de son identité numérique ? Peut-être les chercheurs d’emploi ? Côté particuliers, je serai plus sur de la sensibilisation et de la formation. Globalement, les interventions vont en ce sens.
A voir :
- Le débat sur le coach et le coaching : le coaching à toutes les sauces, les différences avec les formateurs…
Pour compléter ce compte-rendu, vous pouvez remonter la liste des tweets (le hashtag à suivre était #identnum59) que les intervenants et les participants ont envoyés au cours des 3 heures de la table ronde.
- 1 octobre 2009 — Table ronde sur l’identité numérique (à Lille) : Acte 2
- 2 octobre 2009 — Le TIC CHTI 2 sur l’identité numérique est sorti !
- 13 juin 2009 — Retour du Havre [12/06/09]
- 8 juin 2009 — Retour de Lille où j’ai rencontré des québécois [05/06/09]
- 2 juin 2009 — Le Web 2.0 : Quelles applications dans un contexte business ? [05/06/09]