Je le reproduit intégralement ci-dessous.
La crise rends moins généreux
(Québec) La générosité des individus et des entreprises a souffert du ralentissement économique, indique un sondage Léger Marketing. On estime que les dons ont diminué de 10 à 20 % en 2009, soit un manque de quelque 300 millions $ que doivent essuyer les organismes du domaine de la santé, de l'entraide, de la religion, de la culture et des sports.
L'étude a été réalisée pour le compte d'Épisode, une firme-conseil en collecte de fonds. Selon Daniel Asselin, président d'Épisode, les dons individuels, qui représentent plus de 1 milliard $ par an, ont baissé de 5 à 10 % alors que les dons corporatifs et les événements auxquels souscrivent les entreprises, qui approchent eux aussi le milliard de dollars, ont baissé de plus de 25 %.
Ce recul ne doit cependant pas amener les organismes à se faire oublier pendant quelque temps, dit-il. «Il ne faut surtout pas se retirer. Il faut continuer tout en acceptant qu'il y ait des changements pendant une certaine période. D'ici deux ou trois ans on devrait retrouver les standards qu'on avait connus ces dernières années.»
Le sondage révèle que 68 % des Québécois ont effectué un don en 2009, dont un tiers affirme avoir donné moins que l'annnée précédente.
Par ailleurs, les chiffres de Statistiques Canada semblent indiquer que les Québécois sont moins généreux que les autres Canadiens. Le don annuel moyen au Québec serait de 210 $ contre 400 $ pour l'ensemble du pays.
«C'est un portrait trompeur, estime Daniel Asselin. Statistiques Canada se base sur les déclarations d'impôt et notre étude montre que les Québécois font plusieurs dons pour lesquels ils ne réclament pas les crédits d'impôt auxquels ils auraient droit.»
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Par ailleurs, il semble que la philanthropie et la générosité soient à la mode dans la presse québécoise en ce moment, puisque que nous avons aussi tout un dossier sur le sujet réalisé par Isabelle Grégoire dans le magasine l'Actualité, avec notamment un article de fonds sur les nouveaux philanthropes, ces fameux philanthrocapitalistes, mais aussi un topo sur les extraordinaries, dont je parlais ici il y a quelques mois, et bien d'autres encore.
Je trouve trés encourageant pour l'avenir de la philanthropie le fait qu'elle prenne une place de plus en plus conséquente dans les médias dits traditionnels et non spécialisés. Alors même si le québécois donne moins que l'an dernier à cause de la crise économique, il me semble que c'est plus le don individuel qui est en crise que la philanthropie. Celle-ci me semble plutôt en pleine forme et amenée à progresser encore plus. Si j'en juge par le poids croissant de l'économie sociale, je suis même assez optimiste... Affaire à suivre.