Magazine Cinéma
En pleine tempête médiatique, il est bon de rappeler qui est Roman Polanski.
Un réalisateur très marquant à l'histoire personnelle qui brille comme un miroir du XXe siècle. Juif Polonais, il échappe par miracle aux camps d'extermination alors que sa mère trouve la mort à Auschwitz et que son père est interné à Mathausen.
Il émigre aux US, et devient un réalisateur qui signera des films dont certains sont entrés au panthéon du 7eme art : Le Bal des Vampires, Rosemary’s baby, Chinatown, The Tenant, Le pianiste.
D'autres rencontreront une grand succès commercial et critique, comme Frantic ou Pirates.
Polanski a également été metteur en scène d'opéra, comme ce fut le cas pour Rigoletto ou Les Contes d'Hoffmann
Polanski traverse dans a vie personnelle une succession d'épisodes extrèmement fort. Outre le traumatisme de la Shoah, il doit traverser le meurtre de sa femme, Sharon Tate, alors enceinte, en 1968. Meurtre incroyablement violent, on parle de boucherie, perpétré par des adeptes du gourou Charles Manson, qui croupit aujourd'hui encore encore dans une prison US.
Et bien entendu l'épisode du détournement de mineur (la justice US n'ayant pas retenu le qualificatif de viol) que Polanski paie aujourd'hui cash.
Un rtiste important, et un homme plein. Plein de traumatisme, de créativité, de violence (ses films parfois sont les vecteurs de ses fantasmes, le satanisme, la violence, la noirceur, ùmais aussi l'humour noir ..)
Son arrestation finalement n'enlève rien à ce qu'il est. Un chapitre final magnifique peut-être au film de sa vie. Tragique et un peu comique à la fois quand on pense au plus de 30 années qu'il a passé à courir le monde et à créer sans être inquiété ou presque. Rock'n roll Roman.