Et va savoir pourquoi, peut-être la curieuse manière de la chanteuse de dire à la fin de la chanson, un jour daaa pluiiie… quoi qu'il en soit, à chaque fois qu'il pleut, j'ai cette chanson qui me tourne en rond sans fin dans la tête!
J'ai toujours eu une sorte de foutu jukebox dans la tête qui me met en musique certains moments de ma vie. Si j'hésite devant un passage clouté, j'avance, je recule, une fois suffit, et je me transforme aussi tôt en Blues Brother, un pas en avant Everybooody ! un pas en arrière Neeeds Somebooody ! en avant, To love ! et c'est parti… Et tout ça juste à cause des curieuses chorégraphies des frères Blues ! Parce que mes chansons du dedans n'ont même pas besoin d'avoir quelque chose à voir avec la situation, parce que vraiment je n'ai pas besoin d'amour à chaque feu rouge !
PaPaaPaaPaaaaaaaa… Un genre gangster vient m'accoster, joue le mystère pour m'épater…
Souvent j'ai le Marianno qui se déclenche et pourtant je suis rarement à Mexico ou à Cadix et pas plus que je n'ai de violettes à la main quand une des chansons du sapin de noël de l'opérette se met en route.
J'ai le Louis Mariano qui me prend souvent quand j'essaye de me concentrer sur quelque chose et que j'ai besoin d'oublier le monde cruel et envahissant qui se trouve tout autour de moi. Un petit atelier de cuisine et une petite verrine qui me contrarie parce qu'il y a cette foutue crème qui veut pas, et hop je passe en mode Mariano ! Et celle qui m'a entendu chanter ce jour-là pourrait vous dire que mon chant mélodieux, une sorte le mélange entre le chant d'un baleineau et le cri du chien passé au mixer, n'a rien à envier aux plaies d'Egypte !
Et dire que je ne jure que par l'alterno-alternatif le plus bruyant, que je n'aime que les musiques avec du son et du sens… Une contrariété qui passe et je me transforme en midinette d'opérette et me voilà à meugler, l'amouuuurrr est un bouquet de violetteuuuux ! Heureusement ça me prend principalement quand je suis seul…
C'est donc comme ça qu'hier soir je me suis retrouvé au dessus de ma poêle à frire l'œuf et la morille à la main à chantonner pendant ce jour de pluie… PaPaaPaaPaaaaaaaa…D'toutes façons je voulais pas sortir et ce soir j'avais le blues sur le trottoir…
Fritatta (merci Adèle ! fritada... pffff !) des sous-bois pour jour de pluie…
Ingrédients : 150g de champignons mélangés (par exemple comme ici, des pleurotes, des shitakés et des morilles) – 50g d'asperges sauvages ou une petite poignée de roquette - 60g de cantal jeune – 4 tiges de cerfeuil – 4 œufs – 10g de beurre – sel et poivre
Commencez par nettoyer consciencieusement les champignons. Coupez-les ensuite en gros morceaux. Effeuillez le cerfeuil.
Mettez une poêle à feu assez vif et faites-y chauffer le beurre. Quand il est bien chaud, ajoutez les champignons et les asperges et faites-les sauter quelques minutes, le temps qu'ils commencent à peine à colorer.
Cassez et mélangez rapidement les œufs dans un bol, , puis versez-les dans la poêle.
Ajoutez le cantal et les feuilles de cerfeuil, salez et poivrez. Et laissez sur feu moyen le temps que le mélange ait bien pris sur les côtés de la poêle tout en restant baveux au centre.
Enfournez, dans un four préchauffé à 180°, pendant une douzaine de minutes.
A la sortie du four salez éventuellement, poivrez et servez de suite.
Mais pourquoi, un jour daaaaa pluiiie… qu'elle chantait la dame sur le trottoir… est-ce que je vous raconte ça…