Cela faisait plus d'un an que je connaissais Lisa Mitchell lors de la sortie fin juillet dernier de son premier Lp Wonder. Avec déjà sous le bras deux Ep des plus prometteurs : Said One to the Other (2007) remplies de petites ballades acoustiques charmantes et Welcome to the Afternoon (2008) qui marque une orientation musicale plus sophistiquée et personnelle, c'est peu dire que le premier Lp de la jeune demoiselle âgée à peine de 19 ans, née en Angleterre mais australienne d'adoption, était attendu avec une certaine nervosité : quelle serait la direction musicale prise lors de ce tournant dans la carrière de Lisa ? Heureusement pour nous, Wonder reste dans la continuité de son dernier Ep, Lisa a développé un son pop/folk rafraîchissant, pétillant, à la fois jeune et plutôt mature car la demoiselle nous offre avec Wonder une ouverture sur un univers musical féerique et réjouissant. Lisa Mittchell est dotée d'une voix charmante et juvénile mais il ne faut pas se fier aux apparences car la demoiselle a écrit la plupart de ses morceaux, joue de plusieurs instruments, c'est bien elle qui maîtrise et illumine cet album avec l'aide de quelques producteurs/écrivains dont Dann Hume (du groupe pop/rock Evermore) et Ed Harcourt.
L'introduction Oh What a Beautiful Morning chantonné a cappella passe si rapidement que l'on se retrouve déjà avec un morceau bien connu Neopolitan Dreams, une pièce pop enchanteresse qui insuffle un sentiment de bonne humeur à l'auditeur. So Jealous se rapproche plutôt de l'univers folk/country avec un refrain vénéneux. J'ai presque l'impression d'entendre St. Vincent dans les choeurs de l'angélique et coquet Coin Laundry. Toujours irrésistible, le folk de Clean White Love séduit et envoûte de par fraîcheur mais c'est toujours invariablement que je reviens vers le dreamy et aérien Pirouette sur lequel Lisa se permet de pousser davantage sa voix, l'une des plus belles chansons de l'album que je verrais bien en single. Attention, première vraie ballade de l'album sous la forme de Love Letter, le résultat est exquis, subtil et très mélodieux mais le retour aux affaires se fait avec Oh! Hark! sur lequel Lisa tient à mettre les choses au point, son domaine c'est le dynamisme, ce qui ne manque pas avec ce petit bijou pop enlevé et sautillant. Je retrouve beaucoup de 1, 2, 3, 4 de Feist sur l'acoustique Red Wine Lips. Cependant, inutile de bouder notre plaisir, ce morceau est addictif, ludique et même ensorcelant. De même, le mélange de rock, big band et même de country sur Sidekick est une petite merveille du genre. Nouvelle ballade avec le sublime et nostalgique Stevie avec son refrain très accrocheur, l'enjoué Animals est une sucrerie délicieuse mais c'est déjà avec la belle ballade vaporeuse Valium que l'album se clôture.
Quel premier album abouti et sans filler de plus, je suis impressionnée ! Lisa Mitchell s'avère l'une des plus charmantes découvertes de 2009. Magique.
Note Finale : A+
Site Officiel
MySpace
Ou le trouver en version physique à prix très raisonnable en import ?
CdWow (si vous n'êtes pas encore inscrit, vous pouvez bénéficier d'une réduction en vous inscrivant par ici).