C'est un véritable plébiscite qui émane des sympathisants démocrates approuvant le message publié par le Figaro dans cet article.
La question de l'alliance entre Verts et MoDem n'est plus taboue, nous dit-on.
Il est vrai que les dernières élections européennes ont mis en lumière l'évidente porosité de l'électorat démocrate/vert. En outre, les transfuges d'un côté comme de l'autre sont nombreux.
Cependant, plusieurs questions demeurent:
1. Idéologiquement, peut-on parler d'une unité chez les Verts/Europe-Ecologie?
2. Si oui, des incompatibilités majeures persistent-elles avec le projet démocrate?
3. Les Verts ont-ils véritablement changé? Europe-Ecologie et Daniel Cohn-Bendit sont-ils aptes à donner un cap et une discipline jusqu'à présent défaillants chez les Verts?
Je l'espère. Je le crois.
Si le projet démocrate est consubstantiel à celui du développement soutenable grâce au formidable travail de nos experts en la matière, les divisions intestines chez les Verts ont été fort nombreuses jusqu'à présent.
Je crois personnellement qu'il y existe le même schisme qu'au Parti Socialiste. Daniel Cohn-Bendit représentant une évolution plus social-libérale qu'une Dominique Voynet par exemple. Mais les militants sont-ils tous prêts à accepter l'union sacrée Orange-Verte, entérinant cette tendance qui a divisé tant de fois l'écologie politique (voyez les biographies de Brice Lalonde, Antoine Waechter, Noël Mamère, etc...)?
La différence majeure qu'offre la situation actuelle est l'émergence d'un chef de file incontesté et auréolé d'un succès aux dernières élections: Daniel Cohn-Bendit. Saura-t-il maintenir l'unité en rendant la tendance antilibérale minoritaire?
Car s'il faut avouer qu'une alliance Verts/Démocrate aurait de l'allure, les projets doivent être clairement identifiés et ne renier aucune des deux tendances. Il est à craindre que si une élection régionale se prête à l'exercice, à l'échelle nationale, la manoeuvre est plus périlleuse.
Encore une fois, les alliances naîtront naturellement des projets et des idées mises en avant par nos formations respectives. Faire l'exercice inverse, c'est réaliser une contorsion intellectuelle et prêter le flanc aux critiques quant à l'opportunisme d'un tel rapprochement.
Même si le rapprochement paraît naturel à beaucoup, il ne l'est pas pour ceux qui sont toujours conditionné par le clivage gauche/droite à la française !
En conclusion, les idées d'abord !