La législation sur l'importation de livres en Australie se dirige-t-elle vers un compromis amorçant une mutation certes, de l'actuelle situation, mais avec quelques avantages permettant de ne pas en perdre tous les bénéfices ? Pour Craig Emerson, ministre de ce qui doit être l'équivalent chez nous de l'Économie, l'une des solutions serait plutôt de maintenir les restrictions en vigueur, mais de contraindre les éditeurs à sortir des versions dans le pays.
La commission sur la productivité qui a récemment opté elle aussi pour un compromis tranché - supprimer les restrictions sur l'import - devrait prochainement réagir à cette annonce pour le moins contraire à son opinion.
De son côté, le Labor Party a mis en place un groupe de travail (amusant...) qui a lui aussi remis ses conclusions. La suppression de la législation conduirait très sûrement à des pertes d'emplois dans le secteur, dans diverses activités liées au livre, mais n'entraînerait pas forcément une baisse des prix, a-t-on estimé.
En outre, plusieurs ministres se sont eux-mêmes opposés à une modification des termes actuels de la loi. La proposition d'Emerson pourrait alors devenir le point de convergence de chacun, attendu qu'elle vise moins la baisse des prix que la présence des livres dans les librairies et du moins, mis à la disponibilité des lecteurs.
Bref, pour le moment statu quo, personne ne bouge et tout le monde semble attendre que les hostilités soient réellement déclenchées, un peu trop tard dans tous les cas...