Elle peut toujours faire la fine bouche, la belle Hélène qui prit Ronsard pour une bonne poire : pour la journaliste et écrivaine Rebeca Eckler, l'immortalité littéraire aura coûté la bagatelle de 7000 $, après une vente aux enchères d'un personnage intégré au nouveau roman de Margaret Atwood, The Year of the Flood.
A la manière d'Ann Cleeves, qui avait vendu l'un de ses personnages pour offrir à des enfants un voyage scolaire, Margaret Atwood avait mis aux enchères, dans son livre, la possibilité de voir son nom cité et attribué à l'un des personnages.
Ce système d'enchères se retrouve de plus en plus régulièrement chez les auteurs, qui profitent de leur renommée pour, la plupart du temps, vendre un personnage au plus offrant et reverser les gains à une association ou un organisme caritatif. En l'occurrence, l'intéressée est plutôt satisfaite de son alter ego littéraire. (voir son expérience)
Non seulement l'héroïne a un caractère bien trempé, mais elle disparaît à la page 30, ou presque... pour revenir tout au long du roman de 400 pages. Au milieu des sectes écologiques et des névrosés du développement durable, option groupes religieux instables, voilà un futur livresque plutôt inattendu.
Et comme Margaret ne réitérera pas l'expérience, la rareté de cette présence est encore plus marquée.