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Pandorum de Christian Alvart

Par Geouf

Pandorum de Christian Alvart

USA, 2009
Réalisation : Christian Alvart
Scénario : Travis Milloy
Avec : Ben Foster, Dennis Quaid, Cam Gigandet , Antje Traue, Cung Le

Résumé : 2174. La Terre est surpeuplée et ses ressources naturelles s’épuisent à vitesse grand V. Le vaisseau Elysium est envoyé dans l’espace avec 60000 personnes à son bord pour tenter de rejoindre la planète Tanis, seul espoir de survie de l’espèce humaine. Pendant le voyage, le caporal Bower et le lieutenant Payton sont sortis de leur hyper-sommeil pour découvrir un vaisseau désert et privé d’énergie. De plus, d’étranges créatures rôdent dans les couloirs de l’Elysium…

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à un bon film de science-fiction horrifique, le dernier représentant correct du genre étant l’excellent Sunshine de Danny Boyle (bien que le film de Boyle soit plus qu’un simple horror flick dans l’espace). En produisant Pandorum, Paul W. Anderson revient à ses premières amours, le bonhomme ayant réalisé il y a une douzaine d’années l’excellent Event Horizon. Premier constat, Pandorum ne cherche pas à faire dans l’originalité, et le fan du genre aura peu de mal à citer les références du film : Event Horizon donc, mais aussi bien évidemment Alien pour le design du vaisseau plongé dans l’ombre, Abyss pour le fameux pandorum du titre, soit le mal affectant les personnes dans l’espace, voire même The Descent pour le design des creatures. Rien de bien neuf sous le soleil de l’horreur interstellaire, mais heureusement, le film a un peu plus à proposer qu’un simple collage de références. A commencer par une intrigue plutôt bien trouvée (malgré un final peu crédible), avec un suspense correctement dosé. On est rapidement happé par le mystère de l’Elysium et, à l’instar des deux personnages principaux, impatient de découvrir le fin mot de l’histoire. Et si certains twists sont assez prévisibles (l’identité du personnage de Cam Gigandet), le film réserve néanmoins quelques surprises, notamment sur le devenir du vaisseau. Le suspense est aussi renforcé par des personnages forts et par la bonne idée de les faire souffrir d’une perte de mémoire temporaire, les mettant au niveau du spectateur. On découvre donc petit à petit le vaisseau aux côtés de Bower (Ben Foster), sans que celui-ci n’ait d’avance. L’interprétation est solide, et on a plaisir à retrouver l’intense Ben Foster, pour une fois dans un rôle autre que celui d’un psychopathe, aux côtés de l’immense Dennis Quaid, comme toujours parfait. L’étoile montante Cam Gigandet s’impose aussi sans peine, ainsi que la petite nouvelle Antje Traue.

Pandorum de Christian Alvart

Christian Alvart, réalisateur allemand débauché suite à la réalisation du parait-il excellent Antibodies, effectue un bon travail sur le film, exploitant parfaitement les recoins de son immense vaisseau. Encore une fois, c’est du déjà vu (couloir sombres et suintants, créatures féroces courant sur les murs…), mais Alvart a suffisamment de savoir-faire pour emballer le tout de belle façon, livrant même quelques moments de bravoure mémorables (la flippante traversée du « dortoir » des monstres en fin de film). Seul gros défaut du film, Alvart cède dans ses scènes d’action à l’horripilante mode de la shaky cam et du montage ultracut, ce qui fait qu’une fois encore on peine à distinguer ce qui se passe à l’écran. Dommage car ce défaut diminue quelque peu l’impact des scènes d’attaque.

Pandorum est donc une bonne série B, pas traumatisante, mais qui délivre sa dose de frissons et sursauts nerveux tout en proposant une bonne histoire immersive. On en demandait pas plus…

Note : 7/10

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