La guerre médico-politico-médiatique autour de la grippe H1N1 n'est pas fini.
De multiples sources d'informations scientifiques, médicales, politiques s'entrecroisent, on ne sait plus trop qui croire.
Voici les quelques points qui m'ont marqués ces derniers temps.
Pandémie ?
Oui .. puisqu'elle est partout, mais pas de passage en stade 6 pour roselyne bachelot. Logique. Vu la morbidité ŕ ce jour... autant ne pas mettre un peu plus le bordel que ce qu'il n'est déja.
L'OMS nous prédit męme que ca va faire mal mal mal mal mal dans les pays pauvres. Ben tiens... pourquoi ? Ça a fait mal mal mal dans les pays pauvres de l'hémisphčre sud qui vient de prendre la pandémie en pleine poire ? Et on nous le dirait pas ? Pfhh... les cachottiers. Pourtant l'INVS nous a sorti un rapport sur la mortalité dans l'hémisphère sud, et on pourrait presque en plaisanter.
"Au 11/09/09, le nombre de décčs confirmés et rapportés est de 512 en Argentine, 165 en Australie, 125 au Chili et 17 en Nouvelle Zélande.
• Prčs de la moitié des cas décédés confirmés en Argentine et au Chili, et entre 80 et 100% en Australie et en Nouvelle Zélande, présentaient des pathologies sous-jacentes ou un terrain ŕ risque"
En France et en pratique, on voit beaucoup de viroses actuellement dans les cabinets, et ils se ressemblent un peu tous : nez bouché, maux de tčtes, fičvre, courbature, mal ŕ la gorge, toux. Un seul mot : Doliprane et lave toi le nez.
On nous a mis en avant les 3 catastrophes (des jeunes de moins de 30 ans, ŕ priori sain.. et qui sont mort de la grippe A... ) puis plus rien. Ça devrait revenir au premier plan dčs que les vaccins H1N1 seront réellement disponible.
Parfois il manque un élement : les courbatures.. ou la fičvre mais tout le reste y est. Est-ce la grippe A ? Peut-ętre... ou pas.
Impossible de savoir. Et pourtant, et pourtant... ce serait intéressant de le savoir. Au moins on ne vaccinerait pas tous ceux qui ont étés en contact... pourquoi le faire prendre un risque, aussi infime soit-il, avec un vaccin pour une maladie pour laquelle ils sont déja immunisés.
Les polémiques sur les vaccins continuent, un des éléments qui me choquent le plus est l'attitude du conseil de l'ordre des médecins qui nous demandent, non seulement de nous vacciner... mais aussi de promouvoir coűte que coűte la vaccination, y compris si on est contre le vaccin... (C'est le cas d'un médecin sur deux )
Ť Aujourd’hui face ŕ une telle pandémie, il est du devoir des médecins, premičrement d’ętre en état de travailler, deuxičmement de ne pas ętre le vecteur de la maladie, et enfin d’avoir un comportement exemplaire en protégeant les individus et les familles.ť, souligne le Dr Legmann, Président du Conseil national de l’Ordre des médecins. (click click).
Notre premier ministre Fillon ayant męme tiré les oreilles aux médecins récalcitrants au vaccin qui "risquent ainsi de renforcer l'opinion défavorable, majoritaire, des patients" (Un syndicat s'offusque et lui demande de s'occuper de politique et nous laisser faire la médecine)
Polémique encore : sur les masques cette fois ci, les "chirurgicaux" seraient aussi efficace que les plus cher en bec de canard. (click click)
Polémique toujours, selon les canadiens, les patients qui se feraient vacciner pour la grippe saisoničre serait plus sujet ŕ attraper la grippe A, ils décident donc de vacciner d'abord pour le H1N1 , puis début 2010 pour la grippe saisonière. Mais.. l'expérience de terrain de certains médecins ŕ la réunion dit exactement le contraire, le Dr Sahshi Bashun nous disant "je pense qu'elles (les personnes agées) étaient protégés par le vaccin contre la grippe saisoničre".
L'affsaps nous affirme aussi que les risques neurologiques (Syndrome de guillain barré qui pourrait ętre en rapport avec les adjuvants de certains vaccins) sont bien plus importants si on attrape la grippe, que si on se fait vacciner. (click click)
Une étude en préparation ŕ la réunion, des sérologies H1N1 ont étés faites avant l'épidémie dans certaines familles, et seront refait chez tout le monde début 2010. Ça devrait permettre d'évaluer la réelle incidence de l'épidémie, et notamment de comptabiliser tout les cas asymptomatiques. (click click click)
L'opinion du peuple: une grande majorité de mes patients ne veulent PAS se faire vacciner. Je me contente de leur dire... "Pour l'instant moi non plus...".
Surprise (mais le nombre de cas n'est certainement pas représentatif), j'ai crains pour certains de mes patients asthmatiques une décompensation avec cette grippe. Les quelques syndromes grippaux chez les asthmatiques rencontrés au cabinet se sont tous avérés bénins pour l'instant.
A noter, UNE patiente (non asthmatique), la trentaine, qui au 4ičme jour a fait un séjour (aller/retour) aux urgences pour pneumopathie (forte douleur sous le sein droit, difficulté pour respirer, fičvre +++).