Salut à vous, lecteurs encore timides de cette future référence de la blogosphère (oui, je suis à l’auto-persuasion ce que Maïté est au canard au sang). Aujourd’hui, je voudrais vous entretenir de feu Oasis. Oui, tout à fait, je parle des frères Gallagher, les mêmes larrons qui se sont séparés avec fracas à Saint-Cloud pendant le maudit Festival Rock En Seine d’août dernier, privant les fans de la moindre hammer-on de Noel ou du moindre râle saccadé de Liam. Il va sans dire que j’étais présent dans les premiers rangs ce jour-là, m’étant frayé un chemin parmi les 30 000 badauds à la seule force des avant-bras et du culot. Comme tous les autres, j’ai assisté médusé à la terrible annonce d’un speaker à la voix nasillarde que j’ai prise pour un canular pendant une demi-heure. Comme tous les autres, j’ai aperçu un sommet de crâne de Liam Gallagher pendant une fraction de seconde. Comme (presque) tous les autres, je ne peux plus supporter le groupe Madness qui a pris la relève quelques minutes plus tard et a parfaitement assumé le rôle ingrat de croque-morts musicaux.
Jusqu’ici, cette tournée d’été avait quelque chose de spécial, un étrange parfum qui pouvait laisser croire, au choix, à un renouveau bénéfique du groupe ou à un split traumatisant. L’une des particularités de cette session était la réapparition dans les setlists du troisième album d’Oasis : Be Here Now, représenté pour le coup par la chanson bourrine My Big Mouth. Or jusqu’ici, Noel Gallagher clamait sur tous les toits qu’il reniait systématiquement cet album, lui reprochant une production au burin et quelques compositions qualifiées de « fucking shit ». En réalité, on peut supposer que ce dégoût exacerbé provenait bien plus du ressenti psychologique de l’époque (sommet de l’Oasismania, ambiance chaotique et concentré intense de cocaïne) que de la prétendue mauvaise qualité des morceaux.
En effet, replaçons-nous dans le contexte, si vous le voulez bien. Be Here Now sort en 1997, presque dans la foulée du sublimissime album fondateur Definitely Maybe et de son petit frère pop (What’s The Story) Morning Glory. Les lads des faubourgs cradingues de Manchester ne sont célèbres que depuis deux ans et demi et ils sont déjà sur le toit du monde, bien aidés par l’imagination féconde du compositeur principal Noel. Deux ans et déjà une dizaine d’hymnes d’une puissance incroyable : Rock’n’roll Star, Supersonic, Whatever, Don’t Look Back In Anger, Wonderwall, Champagne Supernova pour ne citer qu’eux. Conscients dès le départ du caractère volatil des modes, généralement indépendant de la qualité des œuvres, Noel et Liam décident pour ce troisième album de se défoncer littéralement à coups de guitares saturées dans une explosion sonore kamikaze. Et si le tout peut se révéler presqu’inécoutable d’une traite, they don’t give a shit anyway. Oasis exploite simplement la formule rock « garnement prétentieux » des débuts… A fond. Ceci débouche sur un énorme bordel musical d’une heure dix, complètement mégalomane, où les outros durent quatre minutes et les solos fleurissent dans tous les coins… Le tout plaqué sur des compos finalement assez simples. Laissez-moi vous montrer. Dans cette review, je posterai quelques liens Youtube à titre suggestif, mais évidemment, je vous conseille vivement de tél… De vous procurer l’album pour vraiment profiter de la profondeur sonore des morceaux. S’il y a un album où c’est significatif, c’est bien celui-là.
L’interminable intro de la première chanson, D’You Know What I Mean, est tout à fait révélatrice. Oasis va vous faire écouter des oiseaux, des codes en morse et des avions pendant une minute avant de daigner démarrer le bazar. Une grosse levée de batterie, et on fait immédiatement connaissance avec l’énorme mur de son qui ne va pas nous lâcher pendant une heure. Mon Dieu, mais combien de guitares y a-t-il dans ce truc ? Les références musicales sont nombreuses, par admiration ou par manque d’imagination, au choix : « There’s blood on the tracks and they must be mine, Fool on the hill and I feel fine ». Arrive alors un bridge parfait, puis le massif refrain. A ce propos, Noel souhaitait à l’origine caler des paroles profondes et pénétrantes, mais a tout simplement fini par opter par un charismatique « All my people right here right now, d’you know what I mean, yeah yeah ». Ces mots qui auraient pu paraître ringards dans la bouche d’un Phil Collins ou d’un Bono trouvent toute leur signification quand c’est Liam, le sale morveux, qui les hurle avec jubilation. Lui et son obsession Lennonienne, le voilà en train de chanter plus ou moins les paroles de Come Together, sauf qu’il est appelé à les beugler devant un public en transe et non pas d’un un studio capitonné d’Abbey Road. La chanson dure presque 8 minutes, enchaîne les solos, les breaks et les refrains dans un enthousiasme délirant. Ce n’est qu’après quelques écoutes pour les plus doués d’entre nous, ou une recherche sur le Net pour les autres, qu’on constate que Noel Gallagher réussit le hold-up mélodique du siècle avec D’You Know What I Mean. Essayez donc de chanter l’air de Wonderwall sur les couplets de cette nouvelle chanson. Miracle, ça colle parfaitement ! Voilà : l’auteur a simplement réutilisé les accords de la ballade sirupeuse de l’année précédente pour en faire un gigantesque morceau rock à la mélodie complètement différente, comme un grand pied-de-nez aux musicologues de pacotille vomissant la musique « à trois accords ». Légendaire.
Loin de faire retomber le soufflé, la deuxième piste My Big Mouth prend les grattes pour des marteaux-piqueurs et diffuse cinq minutes de déluge électrique. Liam chante des paroles ironiques, qui pourraient laisser croire à de l’autodérision si ce n’est que c’est son frère qui les a écrites pour lui. Le petit frère déclame alors à pleins poumons qu’il est un guignol à la grande gueule, toussa, peu importe. La compo est simple, mêmes accords pour les couplets et le refrain, peu importe. Le morceau n’est pas impérissable, il n’est pas un chef-d’œuvre, il est juste le point maximal du mode « rock crétin » d’Oasis. Mais cette prod apocalyptique, avec cette ligne de guitare qui rappelle le claquement du tonnerre, se révèle terriblement addictive. Dans ce morceau, une trentaine de pistes de guitare sont superposées. Le solo est festif au possible et le tout prend tout son sens en concert, ou à défaut à donf dans son salon, sans boules quiès et l’oreille collée aux baffles. Indéfinissable.
Le troisième morceau, Magic Pie, met en scène Noel au chant, pour la première fois depuis le légendaire Don’t Look Back In Anger. L’aîné déciderait-il de se poser pour un morceau, au vu de cette intro toute calme aux claviers et au synthé ? Ca continue dans le premier couplet en plus ! Seulement, à une minute pile, les grosses guitares sortent de derrière les fagots et viennent surgonfler ce morceau balladien pour les six minutes restantes. A la sortie de l’album (et donc avant le premier de leurs nombreux retournements suivistes de la mode à propos d’Oasis) les Inrocks y voyaient un supermégahit dont on allait entendre parler pendant longtemps. Force est de constater que ce ne fut guère le cas. Le tout peut avoir une dimension épique, « rafraîchissante » diront certains, mais peut également se révéler lourd, pompier et fastidieux selon l’humeur du moment. Ce n’est peut-être pas pour rien qu’on entend Noel hurler « Shut up » au cortège de guitares à la toute fin de la piste. Incomplet.
Magic Pie
Stand By Me, le quatrième, vous l’avez déjà entendu. Pas le morceau de Ben E. King, bien sûr, ni sa reprise par John Lennon, mais bien l’autre, le mélancolique tube de l’été 1997. Amour toujours : la ballade n’apporte pas grand-chose de neuf sur le plan des paroles mais propose une jolie mélodie, même transcendante, qui pourra faire effet sur vous pendant un quota de dix à cent écoutes. Au-delà, ce sont les multiples fautes de goût de la chanson qui finiront par vous la faire zapper. Il y a ce solo de départ, qui n’est pas d’un goût exquis et que certains pourront qualifier de « dégueulis » (et la sonorité n’est pas si lointaine). Il y a ces remplissages guitaristiques à base de riffs zélés entre chaque vers. Il y a ces quatre accords rigolos du refrain qui finissent par gonfler quand on les entend vingt fois. Il y a cette reprise en trop à la fin. Il y a surtout ces six minutes d’un morceau « tarte à la crème » (CSOasis) qui, surprotéïné sur l’album, retrouve tout son sens quand on le chante avec une simple guitare acoustique au bord d’une piscine et avec le maximum de filles autour, of course. Ecoutez cette version et comparez-la au résultat studio, disponible en deuxième lien. La chanson toute nue est superbe. Saisissant.
Stand By Me by the pool
Stand By Me studio
Dans le ressenti global, I Hope, I Think, I Know semble débouler de l’album précédent. La piste, longue de 4 minutes, est la plus courte de Be Here Now exceptée la dernière piste, cas à part. Courte, rapide, primesautière, la chanson est encore une fois plutôt second degré et relativise déjà la future chute du groupe : « You’ll never forget my name ! ». Encore une fois, c’est pas la chanson du siècle, mais ça fout la banane sur la route du boulot le matin. C’est joyeux, c’est encore blindé de son dans tous les coins et les quatre minutes passent comme une lettre à la poste. Un bon compromis pêchu entre un feeling quasi-niais et une sympathique envie de bouger, de faire, de projeter. Pêchu.
I Hope, I Think, I Know
Dans The Girl In The Dirty Shirt, la voix de Liam monte, descend, traîne, kiffe, dans un rythme cool et lancinant. Les harmonies vocales de Noel sont du plus bel effet, et l’on ressent bien dans ce morceau comme dans beaucoup d’autres, l’envie irrépressible du frérot de fredonner ses compos, trop souvent confisquées par la voix exceptionnelle de Liam. Le bridge “You’ve got a feeling lost inside and it just won’t let you go” consacre une fois de plus une très belle montée mélodique qui fait passer le morceau dans une dimension supérieure. Le reste suit de lui-même, calé sur les rails d’un groove efficace et d’une mélodie Beatlesienne qu’on croirait connaître inconsciemment depuis la naissance. L’outro est sujette à contestation. Considérée encore une fois comme trop longue par beaucoup, je la trouve pour ma part aux petits oignons, bluesy à souhait. Noel prend son pied derrière et le synthé doucereux peine à quitter le feeling agréable de cette sixième piste. Réussi. Attention, la version en lien est chantée par Noel, elle est assurément moins bonne.
The Girl In The Dirty Shirt
Fade In/Out trahit le goût prononcé de Noel Gallagher pour les sonorités western. Peut-être un désir refoulé de réaliser un jour une B.O. à la Morricone, qui sait. On retrouvera cette affection dans les albums suivants, et notamment dans le dernier, Dig Out Your Soul (2008). Néanmoins, pour le moment, en 97, Noel a trouvé un accord sur sa guitare et il compte bien le développer en boucle de riff pendant une minute d’intro en mode « Laissez-moi kiffer ma trouvaille ». Ca sent la poussière et le whisky. Liam surgit. Sa voix est purement et simplement au summum à ce moment-là. Toujours cette facilité énervante à tenir des notes aiguës, longues, fortes. Puis, tout à coup, fini le morceau d’ambiance. Les hurlements apocalyptiques sont foutrement flippants la première fois et font vraiment sursauter, s’ensuit le solo fortissimo, un nouveau couplet, juste pour se resservir avec un supplément triple ketchup-mayo-barbecue-saindoux et ces « You Fade In Ouuuut » à qui mieux mieux. L’état de grâce de la fin de l’album commence. Tous les morceaux qui vont suivre vont relever encore l’intensité globale de plusieurs crans. Diabolique. Voici une version live.
Fade In/Out
Et c’est la deuxième ballade sentimentale Don’t Go Away qui prend la relève, et réussit quant à elle l’exercice de style auquel la surproduite Stand By Me avait échoué. Ecrite à une époque où les frères Gallagher craignaient pour la santé de leur mère, la composition reprend dans le désordre les accords de Don’t Look Back In Anger. Elles peuvent paraître simplettes, mais les paroles du morceau sont parmi les plus sincères jamais écrites par l’auteur. Ces rimes en « aaaay » résonnent naturellement à travers la voix juvénile de Liam, qui prouvait cette fois-ci qu’il pouvait vraiment toucher tous les registres à l’époque. Le middle eight “All we seem to know is how to show the feelings that are wrong” réutilise la descente Fa Majeur/Mineur des bridges de DLBIA créant un sentiment de mélancolie assez troublant. Encore une fois, il faut encore aller vérifier sur une partition pour effectivement constater le retour de cette vieille recette : Noel sait réinventer tous ces trucs-là. Don’t Go Away, « one for the girls », comme le disaient Noel et Liam pendant leurs concerts, est simplement touchante. A des années-lumière de la poussivité de Stand By Me, la ballade laisse l’esprit vagabonder en regardant à la fenêtre, tout comme le fait Liam dans un clip pour le coup bien guimauve. Quand on laisse de côté les mégatonnes de grattes saturées, et qu’on y met un peu de violons par exemple, on peut aussi toucher le gros lot sur Be Here Now. Simplement pur.
Don\’t Go Away
L’ascenseur émotionnel est assuré par le morceau-éponyme, Be Here Now. Pour vous donner une idée de la capacité qu’a le morceau à mettre l’ambiance, c’était la chanson qui démarrait les concerts de la somptueuse tournée du Be Here Now Tour. Un type s’agitait, haranguait la foule, et débarquaient les frères Gallagher avec leur éternelle dégaine de frimeurs qui font semblant de se foutre de tout. Directement, ils déclenchaient l’hystérie sur cette chanson facile mais résolument festive. Ce n’est assurément pas le type de morceau qui pourrait convertir des métalleux à Oasis. Pour cause : c’est pas ultra-rapide, ça ne se danse pas, ça se… Dandine. Voilà, telle la bécasse qui vole juste assez vite pour ne pas tomber, Be Here Now est une chanson sûre d’elle, de vitesse moyenne mais dotée d’un gros son bordélique et de paroles sans aucun sens (« Kickin’ up a storm, from the day that I was born »), et structurée sur un sifflotis mainstream au possible… Et pourtant, je vous assure, it’s fookin’ rock’n’roll man ! Le solo est interchangeable et laisse place à toutes les improvisations possibles. Il semblerait bien d’ailleurs que Noel Gallagher ait constaté qu’il tenait là une des mélodies magiques typiques du joyeux rock’n’roll de la défonce oasisienne. Essayez un peu, si vous connaissez quelques standards d’Oasis. Lors des « Yeah Yeah Yeah » de l’outro « pilotage automatique », vous pourrez aisément chanter Rock’N’Roll Star, Columbia, Lyla, The Shock Of The Lightning ou encore The Hindu Times. Le saligaud. Il a encore réussi à créer des trucs complètement différents avec la même grille d’accords. Jubilatoire.
Be Here Now
Si je ne vous ai pas perdus depuis le début, nous arrivons à l’avant-dernière chanson, et pas la moindre, All Around The World. Ce qu’il faut savoir à propos de celle-ci, c’est qu’elle traînait dans un coin du cerveau fécond de Noel Gallagher depuis 1992. Ce dernier était décidé à la mettre en boîte lorsqu’il aurait le matériel adéquat, c’est-à-dire un orchestre avec cordes, cuivres et tout le toutim, et bien sûr un producteur suffisamment emballé pour tolérer ce phénoménal single de neuf minutes. Le Marquee Moon oasisien ? Non, c’était juste pour titiller François, ce titanesque morceau s’inspire plutôt du cultissime Hey Jude de qui vous savez. A ce propos, le compositeur du groupe disait : « Vous vous rendez compte de ce que ça pourrait faire si on prenait Hey Jude et qu’on insérait deux changements de tonalité dedans ? ». Il s’exécuta. Sur un fond orchestral lyrique, All Around The World, part d’une escapade vaguement surréaliste pour aboutir à un hymne à la victoire, à la joie, à la vie, à tout ce que vous voulez, en changeant deux fois de hauteur. A cinq-six minutes, c’est gagné, l’ambiance est juste jouissive et Liam n’a plus qu’à enchaîner les Nanana pour accompagner le schéma mélodique de conclusion. La chanson est un voyage de neuf minutes tout bonnement hallucinant. Les trompettes reprennent la ligne de chant. Liam jubile : « Please don’t cry, never say die ! ». Oasis refait le monde dans une boucle de trois accords qui ne semble jamais vouloir s’arrêter. Merveilleux.
All Around The World
Après ça, It’s Gettin’ Better (Man!!) réserve sept minutes de méthode Coué façon Oasis. Ca va mieux, mon gars. Ca va mieux, mon gars. Après le lyrisme d’All Around The World, ce dernier titre retrouve la franche camaraderie chère à l’album Be Here Now dans un joyeux bordel de guitares pour changer, probablement moins bien maîtrisé que sur d’autres morceaux. Evidemment, le tout sonne toujours bien, mais cette nouvelle intraveineuse de gros rock saturé pourra en mettre quelques-uns K.O s’ils ont écouté tout l’album jusqu’ici. A relever, ici, un solo à l’enthousiasme très communicatif qui relance une nouvelle session de refrains et un « We’re gettin’ better man » pour le coup vraiment répété jusqu’à plus soif. Sur l’album, c’est encore un titre remonteur de moral bluffant. En live, c’est une session de communion assez exceptionnelle avec le public qui fait une fois de plus rager de ne pas avoir connu l’ivresse des concerts de l’époque. A 7 ou 8 ans, on devait probablement jouer avec nos Action Man ou regarder Mokshu Patamu à la téloche en ces moments précis. Dur.
It\’s Gettin\’ Better (Man!!)
Les trompettes d’All Around The World viennent nous gratifier de leur ritournelle homérique pour deux minutes supplémentaires. On suppose que les gars d’Oasis ont fini de jouer et sont satisfaits du résultat. Rideau sur le troisième opus oasisien et sur une période faste où les membres du groupe ont vécu et expérimenté le maximum de choses, pour autant qu’elles défoncent la tronche, en prenant bien soin de ne laisser que des tympans fumants derrière eux.
Alors Be Here Now, c’est peut-être pas l’album à écouter d’une traite à n’importe quel moment, ce n’est absolument pas le triomphe d’une inventivité absolue sur le plan de la composition et des paroles. Ne vous attendez pas à trouver un jeu de basse, elle est inaudible. Soit elle est noyée sous ces décibels de guitares, soit elle est tout simplement inexistante. La batterie, étouffée, tente d’imposer son rythme dans tout ce magma. Be Here Now a d’abord fait l’objet d’un enthousiasme populaire sans précédent avant de subir une campagne de ringardisation, sans que l’on sache trop pourquoi. Qu’importe, BHN fut, et les fans virent que cela était bon. On rigole nerveusement devant l’exagération gamine de tous les motifs, solos et refrains, et surtout devant les longueurs kilométriques des morceaux. Que les auteurs le renient (Noel) ou l’encensent (Liam), l’album, certes non exempt de défauts, restera la concrétisation XXXXL des désirs musicaux les plus ardents du groupe et de ses aficionados. Assez de ronds-de-jambes, le spectacle fut assuré, et ce culot reprend tout son sens actuellement à l’heure du split et des comptes d’apothicaire pour déterminer la survie d’ « Oasis moins 1 ». Get your shits together Liam and Noel, remontez sur cette putain de scène pour nous ruiner les oreilles à nouveau. Le monde de la musique a besoin de votre optimisme forcené.
Merci d’avoir lu ce truc énorme et indigeste, un peu à la hauteur de l’album en fait. On se retrouve un peu plus tard pour une review moins… Obèse, peut-être ? Bye.
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