Mary and Max
Un film australien de Adam Elliot
Avec Denis Podalydès, Jean-Claude Grumberg, Toni Collette, Philip Seymour Hoffman, Eric Bana ...
Genre : animation
SynopsisMary Daisy Dinkle est une petite australienne de huit ans qui vit dans la banlieue de Melbourne. Afin de fuir son quotidien morne et désenchanté, elle va se mettre à entretenir une correspondance avec un New-yorkais, Max Jerry Horovitz, un juif de 44 ans, obèse et atteint du syndrome d'Asperger. Ces deux solitaires vont s'écrire et confier ainsi leurs angoisses, leurs joies et leurs peines. De leurs échanges va naître une amitié qui deviendra un exutoire et un refuge.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Une incroyable impression de relief rendue par l’usage de décors miniatures et de personnages en pate..(à modeler ?), par l’utilisation réduite à sa plus simple expression des couleurs. L’univers de Mary est couleurs noir et " Brown " comme la tache de naissance sur son visage, celui de Max, noir et gris à l’image de New-York et plus précisément de son appartement qu’il quitte assez rarement. La touche de couleur chez lui réside en sa kippa, rouge au sommet son crane ovoïde !
Si les idées de Mary sont celles d'une gamine de huit ans, pas vraiment gâtée par la vie, celle de Max sont un peu confuses, atteint d’une forme d’autisme assez rare, son comportement est parfois assez étrange. Il vit plus ou moins reclus, collectionne les poissons rouges, ceux-ci ayant tendance à mourir prématurément !
En faisant se rencontrer par le plus grand des hasards, par l’audace aussi, il faut le souligner, une gamine assez débrouillarde , une enfant curieuse et un adulte isolé. En créant un lien entre eux de la manière la plus simple qui soit, l’écriture, des échanges fréquents de courrier, où une fillette cherche à en savoir en peu plus sur le monde des adultes et aussi sur celui qui l’entoure, sa mère et sa passion pour le cherry, son isolement à l’école..etc. ..Quémandeuse de réponses elle en obtiendra, toujours assez originales, celles d’un esprit un peu bancal mais au fond tendre et bien attentionné.
Deux handicapés de la vie viennent de se rencontrer, foncièrement bons, et oui ils aiment tous deux le chocolat, chacun voit et décrit le monde qui l’entoure, tel qu’il le perçoit à l’autre. L’ensemble donne et crée bien sur un méli-mélo où alternent joies, franches rigolades, mais aussi où plane une légère inquiétude, la même que nous sommes amenées à ressentir un jour ou l’autre vis-à-vis de tel ou tel sujet. Mary et Max vont nous faire à leur manière, de façon un peu foutraque parfois les milles et un petit passage que nous avons du un jour emprunter dans notre vie. Quand Maladroit comme Max paniqué, l’angoisse ne nous a elle jamais paralysé. Quand comme Mary il fallut apprendre, se défendre (merci Max), trimer et même bien plus tard s’égarer sur le chemin du sucés !
Voila ces deux vies, leurs compagnons de fortune ou d’infortune, humains , aquatiques ou volatiles , longue correspondance, entrecoupé de silence, oui même les etres de silicone se payent des coups de blues, se passent la corde, au coup subissent des séances chez le psy et se voient administrer des antidépresseurs et autres électrochocs.
Bref de quoi nourrir une œuvre riche, de quoi nous faire sourire, nous serrer la gorge, nous attendrir et amener la larme au coin de l’œil, Le tout dans un style graphique éblouissant et magistralemennt maitrisé !
Voila je vous quitte, c’est l’heure d’aller me faire administrer quelques milliers de volts, mais je m’en fous, après on me file une barre de chocolat noir. ..and I Like It !
Site Officiel - Mary & Max
Excessif.Com "...La grande force du film vient aussi du parcours initiatique que va suivre chacun des deux protagonistes principaux. Le film se permet de dépasser la dimension épistolaire imposée par l'échange de lettres pour prendre beaucoup de recul et insuffler une dimension quasi onirique sur leur destin réciproque. On découvre un Max qui va être confronté à la vieillesse, tandis que Mary passera de l'enfance à l'adolescence, puis à l'âge adulte. Adam Elliot distille un humour noir et cynique d'où émerge une douce mélancolie qui aborde des sujets profonds et universels comme l'amitié et la sexualité, mais aussi l'alcoolisme, l'autisme et l'agoraphobie. Sans jamais être naïf ni mièvre, Mary et Max nous offre de très beaux moments de cinéma, entre rires et larmes, comme on aimerait en avoir plus souvent...."
Evene.Fr "...La richesse de la bande-son (Philip Seymour Hoffman et Toni Collette doublent les deux héros dans la version originale) ajoute au charme désabusé de ce conte qui ne caresse pas le public dans le sens du poil, mais ose le considérer comme intelligent. Adam Elliot lui offre le beau cadeau de célébrer des valeurs aussi fortes que la beauté des différences et la force de sentiments amicaux qui font fi de l’éloignement géographique comme des tracas du quotidien. Rarement film désespéré a été aussi chaleureux..."
Le Monde.Fr - "Mary et Max" : deux solitudes en pâte à modeler