Antarctique: Les Anglais veulent une part de gâteau

Publié le 17 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Les Etats qui disposent de frontières avec les régions polaires ont jusqu'au 13 mai 2009 pour déposer auprès de l'Onu une demande leur permettant à terme d'étendre leur territoire.


(c) Reuters La Grande-Bretagne devrait déposer auprès de l'Onu une demande d'agrandissement de son domaine en Antarctique d'un million de kilomètres carrés, a annoncé aujourd'hui le Foreign Office.
Cette requête est l'une des cinq que Londres prévoit de formuler avant mai 2009, l'échéance prévue pour toute revendication de territoire polaire. Elle concerne une importante portion de fonds sous-marins proches du pôle Sud.
"Nous sommes l'un des nombreux Etats côtiers à soumettre des demandes diverses", a expliqué à Reuters un porte-parole du Foreign Office.
Les quatre autres demandes britanniques portent sur des portions du fond sous-marin de l'Atlantique sud autour de la Géorgie du Sud et des Malouines, une autre zone proche autour de l'île de l'Ascension, le golfe de Gascogne conjointement avec la France, l'Espagne et l'Irlande, et le bassin Hatton-Rockall au large de l'Ecosse.
Querelles avec le Chili et l'Argentine
Les revendications territoriales de Londres près de l'Antarctique pourraient raviver des querelles avec le Chili et l'Argentine, qui peuvent également prétendre aux zones demandées par la Grande-Bretagne dans la région.

Elles s'opposent également sur le Traité de l'Antarctique de 1959, dont la Grande-Bretagne est signataire et qui interdit toute exploitation de minerai et d'hydrocarbures à des fins autres que scientifiques.
C'est pourquoi la demande britannique n'est que "théorique", a précisé le porte-parole. "Il est très fortement improbable que le Traité de l'Antarctique soit un jour aboli. Mais afin de protéger nos intérêts à l'avenir, nous déposons une demande", a-t-elle justifié.
Les Etats disposant de frontières avec les régions polaires ont jusqu'au 13 mai 2009 pour déposer auprès de l'Onu une demande leur permettant à terme d'étendre leur territoire au-delà des 200 miles (320 km) d'océan dont ils disposent actuellement.
Sur les 50 Etats qui peuvent prétendre à de telles demandes, seuls quelques-uns, dont la Russie, l'Australie, la France, le Brésil ou l'Espagne, les ont déjà formulées