La belle histoire des « arbres de Lune »
En 1971, lors de la mission Apollo 14 qui vit les astronautes Shepard et Mitchell marcher sur la Lune, la NASA confia au troisième homme qui les accompagnait et qui resta en orbite, Stuart Roosa, des graines d’arbres provenant du laboratoire de génétique de l’Office des forêts américain.
De retour sur la Terre, ces graines furent semées un peu partout aux Etats-Unis et dans le monde. Est-ce que le séjour allait affecter la croissance de ces arbres ?
On ne le sait pas encore car, au fil du temps, ils furent…oubliés. C’est seulement tout récemment qu’un scientifique de la NASA entreprit leur recensement…
« En décembre, fais du bois et endors-toi »
C’est pourquoi, autrefois, alors que le bois tenait une place considérable dans la vie quotidienne, on accordait une si grande attention à la saison et au moment de l’abattage des arbres, ce que les impératifs industriels empêchent aujourd’hui…
« Ne coupe pas l’arbre en Février, car la sève commence à monter »
Comme nous l’enseigne le dicton, les bûcherons et les paysans attendaient l’hiver, lorsque les feuilles étaient tombées, et la lune descendante pour abattre les arbres.
L’hiver est en effet la période de repos de la végétation (pour les feuillus à feuillage caduc), le moment où les arbres sont dits « hors sève » : la circulation de la sève s’interrompt, et l’arbre contient alors moins d’eau. Coupé à ce moment-là, le bois est moins sensible à la moisissure et aux parasites (qui se nourrissent de la sève).
Évidemment, les conditions climatiques régionales pouvaient faire varier les dates et la longueur de l’hiver. On comprend pourquoi le travail du bûcheron était une activité saisonnière relayée, au printemps, par celle de charpentier éxercée par les mêmes hommes.
« À la lune nouvelle, bois coupé va mieux sécher »
Les meilleures bois de chauffage sont le charme, le châtaigner, le chêne, le hêtre et l’acacia pour les feuillus, et le mélèze, le pin, le sapin et l’épicéa pour les résineux.
les feuillus étaient débités en lune descendante pour que le bois soit plus sec (chez les résineux, la sève ne redescend pas). Les forestiers vous le diront, le bois en sève ne sèche pas, même s’il reste longtemps à l’air (à ce propos, notez que le gel favorise le séchage), et quand on veut l’utiliser dans la cheminée, il suinte. Or il faut savoir que le bois sec chauffe beaucoup mieux, ce qui était jadis évidemment très important, et qui le redevient de nos jours, alors que de plus en plus de gens redécouvrent les vertus du chauffage au bois.
si le bois de charpente et le bois d’oeuvre étaient coupés au bon moment, il n’était pas nécessaire d’attendre leur séchage. On procédait généralement en hiver, en lune descendante et décroissante, peu avant la nouvelle lune, pour qu’ils ne pourrissent pas. Quand cela était possible, le bois était immergé dans de l’eau salée afin d’être vidé de sa sève (on parle alors de bois « flotté »). on peut vérifier la valeur du procédé en ramassant des morceaux de bois sur le bord de mer.
Les résineux, utilisés en bois de construction et de menuiserie, conservent leur sève toute l’année. Pour cette raison, ils pouvaient être abattus à n’importe quel moment, mais en phase croissante et en lune ascendante, plutôt dans le premier quartier.
Source : Almanach Perpétuel – Edmée Robert