REVUE DE PRESSE - Le glacier de la Plaine Morte a perdu plus de 70 mètres d’épaisseur depuis 1960. "Mais comme nous ne sommes pas touchés par des dangers liés à la sécurité, constate le David Bagnoud, les réflexions sont peu nombreuses." Dans un article consacré par le journal des hôteliers au colloque sur les glaciers qui s’est tenu récemment à Crans-Montana, le président de l’ACCM ne cache pas ses soucis au sujet de l’alimentation en eau par le glacier.
Il y avait peu d’élus durant ces deux journées, signe d’un intérêt mitigé pour la question et le reflet d’une étude récente, selon la journaliste Isabelle Bagnoud Loretan. Elle rappelle que seules 22% des communes interrogées (dans un enquête menée par la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage) pensent pouvoir faire quelque chose pour la protection des glaciers, 16% d’entre elles seulement ont élaboré des scénarios pour l’avenir. "Dans ce domaine, nous avons, malheureusement, des visions à court terme", admet David Bagnoud. Le président de l’ACCM tient à relever tout de même que Crans-Montana a reçu le label Cité de l’énergie, l’expression d’une volonté en faveur d’un développement durable. Les glaciers sont des sources d’eau potable, d’énergie et un élément marketing important pour le tourisme, rappelle la journaliste.
L’image des Alpes est intimement liée aux glaciers qui façonnent le paysage, abondamment utilisés par la promotion touristique. La fonte des glaciers aura-t-elle des conséquences sur la venue des touristes? "Difficile de faire des pronostics", répond à HTR le professeur Bruno Abegg, de l’Institut de géographie de l’Université de Zurich. N’empêche que le phénomène a des répercussions bien réelles en matière d’augmentation des risques naturels (formation et rupture de lacs glaciaires, laves torrentielles, glissements de terrain…), ce qui nécessite de coûteuses mesures de protection, de changement du paysage, d’impact sur la production hydroélectrique.
Les ateliers organisés durant le colloque $ Crans-Montana ont permis de dégager quelques pistes qu’Isabelle Bagnoud Loretan résume comme suit:
Les participants ont d’abord exprimé leur volonté de ne pas rester les bras ballants. "Les communes ne peuvent peut-être pas changer le monde mais ont la possibilité de devenir des pionniers et des modèles dans le domaine des énergies et de la réduction de l’effet de serre, en développement durable", plaidait Bruno Abegg. Trois champs d’action ont été proposés. Une sensibilisation de la population et des touristes à cette question, tout d’abord. Puisque les glaciers rendent visible le réchauffement climatique, profitons d’approfondir la question.
Du côté de l’aménagement du territoire ensuite, les communes pourraient agir sur l’énergie et les transports, les mettre en lien avec l’activité touristique. Enfin, les collectivités doivent diversifier leurs offres, en proposant par exemple des offres neutres en CO2, des séjours autour du wellness.
Source: htr hotel tourisme revue du 1er octobre 2009, accessible via internet en passant par ici.