Mais si, si vous vous souvenez d'eux, j'en ai parlé un peu avant tout le monde en francophonie lors de la sortie américaine en mars dernier du premier album Tell ‘Em What Your Name Is du groupe explosif Black Joe Lewis & The Honeybears. Ils reviennent car j'avais envie d'amener une touche de rock à ce blog qui en manque assurément et puis parce qu'ils ont sorti l'un des albums les plus entraînants et punchy de 2009. Ce qui n'est pas rien. Cet album vintage qui mêle garage rock au son noisy, soul et funk vous donnera la banane en ce début de semaine particulièrement terne. Influencé de façon manifeste par des monstres tels que Little Richard, Chuck Berry ou encore Wilson Pickett, ce groupe texan a trouvé sa voie en faisant une musique sans être le moins du monde complexé par les prestigieux prédécesseurs. En effet, si Black Joe Lewis s'époumone un peu de la même façon que le flamboyant James Brown et que son groupe les Honeybears suit tambour battant ; le plaisir qu'ils prennent tous est extrêmement communicatif à l'auditeur qui ne pourra pas s'empêcher de taper la mesure ou même carrément de danser.
Mais quelles sont les raisons qui font en sorte que le premier Lp Tell 'Em What Your Name Is! du groupe soit aussi jouissif et addictif ? Les cuivres, hein, c'est indémodable, le son est la plupart du temps en Live et puis c'est extrêmement bien foutu, les musiciens sont au top niveau et ce Black Joe est un diabolique chanteur mais l'essentiel est ici : les compositions originales semblent sortir des années 60's. Dès l'ouverture assurée par Gunpowder et Sugarfoot on reste sans voix : ce tempo endiablé, cette voix nasillarde qui braille, c'est de la dynamite. Le son s'apaise à peine sur une de mes pistes favorites avec le funky I'm Broke qui remémore les meilleures productions du label Stax Records. Le noisy country rock Big Booty Woman donne envie de claquer des doigts mais s'éfface rapidement au profit de la bombe qu'est l'infernal Boogie. Grand highlight et également une de mes favorites est l'hypnotisant morceau sudiste : Master Sold My Baby. Un petit chef d'oeuvre de psychédélisme. Plus soulful, Get Yo Shit ne renie pas ses influences venant d'Otis Redding. Electrique. L'étincelant instrumental Humpin' et l'énergique rock soul de Bobby Booshay n'ont pas fini de hanter nos jambes tandis que le criard et brûlant Please Pt. Two clôture sur une note incendiaire, oups nos oreilles en ont pris un coup pour la circonstance !
Un premier album brutal, brillant, intense, bref de la dynamite, par conséquent l'une des meilleures sorties soul de 2009.
Note Finale : A+(+)
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